Grosso : "C'est important de basculer très vite sur autre chose"

On encaisse assez rarement 49 points tout en n’en rendant aucun pour que cela s’avère sans conséquence… Voilà pourquoi, dans les travées de Mayol, les Clermontois n’ont pas échappé au courroux présidentiel, cette douce mélodie dans l’air du temps, cette fois-ci chantée Éric de Cromières. "Je n’est pas parce que je ne convoque pas les journalistes pour en parler que je ne dis jamais rien, souriait ce denier. Après le match, j’ai parlé aux joueurs, bien sûr. Dans ces moments-là, les thèmes sont toujours les mêmes. J’ai parlé de honte, d’honneur du maillot… Certains ont des étoiles sur leur maillot quand nous, cette saison, nous avons trois tâches. Après La Rochelle et Le Racing, ça commence à faire beaucoup..." "L’atmosphère était assez lourde, parce qu’on ne joue pas au rugby pour prendre 50 points, confirmait le manager Franck Azéma. Personne n’a joué à contre-sens de l’équipe, mais tout le monde n’était pas dans le même sens à Toulon, et on a lâché prise. C’est pour cela que j’ai dit après cette rencontre que je me sentais le premier responsable.""Cette déroute a fait mal à ceux qui y ont participé, bien sûr, concluait le capitaine Morgan Parra. C’est le genre de match qui fait cogiter, pour lequel on cherche des explications. Des réponses ? J’en ai. Mais elles ne sortiront pas du groupe."

Grosso : "Basculer rapidement"

Et de toute façon, celles-ci ne serviraient pas à grand-chose, tant l’évidence revient à constater que l’équipe alignée à Toulon ne ressemblera en rien, à trois individualités près peut-être, à celle qui affrontera le Racing ce week-end. Voilà pourquoi les Auvergnats ont pris l’option cette semaine d’éluder la gifle reçue à Toulon pour se concentrer sur leur prochain rendez-vous. "La page est d’autant plus facile à tourner qu’on sait qu’on ne joue plus rien en Top 14", assumait Azéma. "Il ne faut pas nier ce qui s’est passé à Toulon, mais c’était important de basculer très vite sur autre chose", philosophait l’ailier Rémy Grosso. "Cela fait bizarre, prolongeait de son côté le flanker Alexandre Lapandry. Autant nous avons déjà vécu des éliminations en Coupe d’Europe après lesquelles nous avions le championnat pour nous rattraper, autant c’est la première fois que nous nous retrouvons dans cette configuration de n’avoir que l’Europe à jouer."

De quoi faire du match de dimanche le rendez-vous de l’année, celui en tout cas par lequel la saison sera définitivement ratée ou non. Et dans l’optique duquel la claque reçue à Toulon pourrait constituer, une fois de plus, un mal pour un bien "Je n’étais pas à Toulon, mais ça ne change rien, soufflait le pilier Rabah Slimani. Au contraire, en tant que membre du groupe, c’est encore plus dur de rester devant sa télé et de voir l’équipe en souffrance comme ça, sans pouvoir rien y faire. À nous d’en tirer les bonnes leçons pour répondre présent dans le combat, afin que le match de ce dimanche ne ressemble pas à celui de Toulon. Nous n’aurons pas droit à l’erreur et cela ajoute une pression supplémentaire, d’autant qu’en cas d’échec, nous serions également privés de Coupe d’Europe la saison prochaine." Les jeux sont faits...