Collazo : "Si j'avais écouté certains, on ne serait même pas montés dans le bus..."

  • Patrice Collazo (La Rochelle)
    Patrice Collazo (La Rochelle)
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Déçu de la défaite, le manager du Stade rochelais Patrice Collazo estime néanmoins que son équipe n'a pas fait de complexe face à "l'équipe du Pays de Galles". Et estime que son groupe a beaucoup appris de cette rencontre.

Rugbyrama : Que retenez-vous de ce match ?

Patrice Collazo : Je retiens que l'on a montré une image très positive du Stade rochelais, car nous n'avons rien lâché. Au bout du compte, on n'a pas joué les Scarlets... on a joué le pays de Galles ! On m'a encore demandé tout à l'heure si j'avais tenté des coups de poker sur la compo... Mais on n'en fait jamais avec le staff, on met les meilleurs joueurs qui doivent jouer, tout simplement. On n'a pas su concrétiser des temps forts sur lesquels on a breaké les Scarlets, notamment en fin de première mi-temps avec Alexi Balès ou en deuxième mi-temps quand nous mourrons à quelques centimètres de la ligne. Eux, en revanche, on été capables de marquer, surtout sur notre indiscipline. Mais je retiendrai cette image de la dernière action : celle qui montre que malgré le score, malgré les blessures, les pronostics contre nous ou le combat, on ne lâche pas. Je pense que les Scarlets sont contents d'avoir gagné, et qu'il risquent de bien dormir. Nous aussi d'ailleurs.

De quoi avez vous manqué pour vous imposer ? Vos joueurs ont-ils été parfois naïfs ?

P.C. : Pourquoi utilisez-vous le mot naïf ? Quand on arrive en quart de finale de Coupe d'Europe, on n'est pas naïf. Il y a cinquante clubs français qui nous regardaient devant la télé ce soir... Nous sommes tombés sur des joueurs de haut niveau, qui ont marqué sur leurs temps forts, et qui ont très bien défendu aussi. On s'est créé des occasions, mais on ne les a pas concrétisées. Par manque de justesse technique aussi, à l'image de cette touche que l'on perd juste devant la ligne des Gallois en deuxième mi-temps... Il nous a donc manqué de la précision. Pas à eux.

L'expérience des Scarlets a t-elle fait la différence ?

P.C. : Si j'avais écouté certains, on ne serait même pas monté dans le bus à cause de l'équipe que l'on alignait... Ce n'est pas très grave. Si nous avons manqué d'expérience ? Je ne sais pas... Il est vrai qu'ils ont des joueurs importants, qui ont répondu présent, un buteur à presque 100 %... Ce que je retiens, c'est le comportement des 23 présents, qui ont montré ce que représentait pour eux le fait d'enfiler un maillot du Stade Rochelais.

Est-ce le match par lequel il fallait passer pour grandir ?

P.C. : Oui, certainement. Nous nous sommes qualifiés, avons atteint les quarts de finale. Il nous a manqué certaines choses mais cela ne va rien changer. Lundi, nous repartirons au travail comme on l'a toujours fait.

Qu'est ce que le Stade rochelais aura appris de cette première campagne en Champions Cup ?

P.C. : Qu'il pouvait croire en ses moyens, déjà. Et qu'il pouvait exister contre de grandes équipes. Ce soir, les Scarlets ne nous ont pas roulé dessus. Il y a du positif, et ce soir c'est ce que j'ai envie de retenir.

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