Clermont, balle de match

  • Sébastien Vahaamahina (Clermont)
    Sébastien Vahaamahina (Clermont)
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Fort de trois victoires en trois matchs, les Auvergnats auront l'occasion, dimanche, d'assommer définitivement la poule 2. Mais les Saracens, au pied du mur, seront redoutables.

Comme il a appris à se méfier des victoires promises, Franck Azéma nous épargnait un discours défaitiste, dès cet été au moment du tirage au sort. Il y avait pourtant de quoi s'inquiéter, quand le hasard avait placé son équipe dans le même groupe que les Saracens, double-tenants du titre et qui venaient de les surclasser, en finale l'an dernier. "On verra bien quel sera l'état de forme des équipes en octobre, puis pendant l'hiver. A chaque fois qu'on a fait des prédictions, on s'est trompé" en souriait l'entraîneur clermontois.

?”On est dans une bonne situation, il faut qu’on fasse le boulot ce week-end, qu’on corrige certains points de contenu et qu’on prenne du plaisir dans ce qu’on va livrer” F.Azéma pic.twitter.com/HIi8XWpWqs

— ASM Rugby (@ASMOfficiel) December 15, 2017

Souvenirs. Finalistes de la compétition européenne pour la première saison du Catalan à la tête du groupe professionnel auvergnat (2015), l'ASMCA abordait l'édition 2016 dans la peau du grandissime favori d'un groupe jugé abordable (Ospreys, Exeter, Brodeaux-Bègles). Ils n'en franchiront pas l'écueil, à la surprise générale. En suivant, l'an dernier, les Clermontois avaient encore déjoué les pronostics en dérouillant sur sa pelouse Exeter, futur champion d'Angleterre (35-8), en entame, pour dominer le groupe 5. Les Clermontois ont retenu ces leçons et le caractère imprévisible de la compétition européenne.

Les Saracens en péril

Cette année, ils semblaient promis à la deuxième place du groupe, espérée qualificative. "Les hommes sont les mêmes, leur collectif est en place et construit depuis plusieurs saisons : il demeure l'incertitude du sport mais rationnellement, je ne vois pas qui peut battre les Saracens cette saison encore" confiait Dimitri Yachvili à Midi Olympique, en octobre dernier avant le premier week-end européen. Difficile, alors, de lui donner tort. La rencontre de lundi soir, à l'Allianz Park, a pourtant apporté un cinglant démenti.

Clermont a giflé les Sarries sur leur pelouse (46-14). Les Londoniens sont en perte de confiance et concèdent trop d'absences majeures pour amortir ce coup de fatigue (Itoje, B. Vunipola, Rhodes, Wigglesworth, Barritt, Liam Williams). Les Clermontois, eux, après un début de saison irrégulier, ont sorti le grand jeu. L'objectif, désormais, c'est de répéter une telle performance ce dimanche. L'enjeu pourrait être multiple : en position déjà très favorable, les Clermontois assommeraient presque définitivement ce groupe 2 en cas de victoire. Ils ont déjà un pied en quart de finale de Coupe d'Europe, ils y placeraient quatre orteils supplémentaires.

Le match de dimanche, qui ressemble fort à une balle de match, pourrait aussi impacter lourdement les Saracens pour la suite de la compétition. S'ils venaient à s'incliner à Marcel-Michelin, les Londoniens verraient se profiler une "finale" pour la deuxième place qualificative du groupe, face aux Ospreys. Un match qui déroulera en janvier, sur la pelouse des Gallois. Pour les Sarries, le péril devient réel.

« Bien ou mal, il faut gagner sinon ça n’aura servi à rien ! » @MorganParraOff ?https://t.co/WHWlkATAAw @ChampionsCup_FR pic.twitter.com/d5gSMRzgrn

— ASM Rugby (@ASMOfficiel) December 15, 2017
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