Encore raté pour Clermont...

La troisième n’aura toujours pas été la bonne pour Clermont. Après 2013 et 2015, l’ASMCA butte encore une fois en finale de la Champions Cup. Les Auvergnats n’ont pas pu arrêter les Saracens dans leur volonté de conserver leur couronne (17-28). Bien lancés dans la partie par deux essais d’Ashton (13e) et Kruis (22e), les Sarries ont réussi à garder de l’avance malgré une formidable résistance des Jaunards et l’ont accentué en fin de partie par la botte de Farrell. Le champion d’Europe en titre était tout simplement intouchable ce samedi soir à Murrayfield.

Certes, l’histoire de Clermont est faite de finales perdues et de larmes. Mais contrairement à d’autres occasions où ils se sont parfois liquéfiés, les Jaunards ont cette fois livré le meilleur de ce qu’ils pouvaient produire. Après vingt premières minutes difficiles, ils se sont hissés au niveau de leurs incroyables adversaires, parvenant à revenir dans une partie mal embarquée. Après l’essai de Lamerat (27e), ils ont pris la mesure de l’évènement. Lopez, Yato, Vahaamahina, Lee…les tauliers de l’ASMCA ont tiré leur équipe vers le très haut niveau, à la fois dans l’engagement et dans l’efficacité. L’essai "du bout du monde" conclu par Abendanon en est l’illustration (52e). Cela aurait certainement suffi contre toutes les autres équipes du plateau européen. Il en fallait malheureusement un peu plus encore pour battre les Saracens.

Clermont a tenu tant qu’il a pu

Reconnaissons-le, le deuxième sacre consécutif des Sarries est amplement mérité. C’est au prix d’une énorme générosité que les Clermontois n’ont pas explosé dans une partie qui aurait très bien pu démarrer de façon catastrophique pour eux sans un sauvetage in-extremis d’Abendanon sur Ashton (1re). Revenus dans la partie grâce à une bonne dose de réalisme, de combat et un bon Parra au pied, les hommes de Franck Azéma y ont cru jusqu’à sept minutes de la fin et l’essai de Goode qui, transformé par Farrell, a assommé leurs espoirs. Cinq minutes avant cela, ils avaient tenu miraculeusement sur une longue séquence où Lopez a échappé de peu au carton jaune (67e).

Le même Lopez, irréprochable d’abnégation tout au long de la partie, a manqué la pénalité qui aurait permis à Clermont de revenir à portée de fusil juste après l’essai de Goode (76e). La fin de match n’en aurait été que plus haletante, mais les Sarries avaient bien mérité quelques minutes tranquilles après leur immense finale, suintante de maîtrise. Ils ont joué à leur niveau, celui qui a mis K.O la concurrence sur la scène européenne pour la deuxième saison d’affilée.