"La Coupe d’Europe n’est pas morte"

  • Le trophée de la Champions Cup
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  • Vincent Gaillard, le Directeur Général de l'EPCR
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Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Depuis sa refonte en 2014, la Coupe d’Europe suscite de plus en plus de réserves. Calendrier, audience TV, lisibilité auprès du grand public : la Champions Cup et la Challenge Cup ont encore du mal à (re)trouver une identité forte. Vincent Gaillard, Directeur Général de l’EPCR, revient pour nous sur les chantiers à venir.

De plus en plus de voix s’élèvent pour dire que la Coupe d’Europe, dans son format actuel, n’a plus sa place dans le calendrier international. Cette compétition est-elle en danger ?

Vincent GAILLARD : Que cette compétition ait perdue de la visibilité, c’est clair. Il y a eu une transition compliquée, trop longue. En revanche, le format des compétitions qui a abouti de cette transition, le format commercial, même s’ils restent à asseoir, sont positifs. La gouvernance, avec un rôle accru des Ligues et des clubs dans les décisions, est fondamentale. Et quand j’en juge par le succès rencontré à Lyon lors des dernières finales et par l’intérêt que je ressens des joueurs, je n’ai aucun doute qu’on est sur le bon chemin. Il nous faut simplement encore un peu de temps.

World Rugby est actuellement en pleine réflexion pour essayer d’harmoniser le calendrier international. Quelle est la place de l’EPCR et de la Coupe d’Europe dans ce débat ?

V.G : Nous sommes au contact permanent de cette table organisée par Word Rugby avec des annonces qui seront normalement faites au mois de novembre. Même si ces annonces restent encore un sujet en soi. Mais ce débat n’est pas une inquiétude pour nous. Dans la construction de l’EPCR, nous avons encore six saisons devant nous pour avoir des certitudes sur le visage de nos compétitions. En revanche, si la refonte du calendrier amène quelques changements dans la saison (avec une formule plus compacte) et un décalage léger des compétitions un peu plus tard dans l’année (avec une finale décalée au mois de juin), cela ne posera aucun problème. Mais il y a encore trop point de vue qui ne sont pas harmonisés autour de la table pour décrire le visage d’un nouveau calendrier.

Vincent Gaillard, le Directeur Général de l'EPCR
Vincent Gaillard, le Directeur Général de l'EPCR
Le PRO 12 réfléchit à l’intégration de clubs américains dans leur compétition. Le jour où cela se mettra en place, ça nous affectera forcément

Qu’en est-il de cette idée d’organiser un match opposant le champion d’Europe au vainqueur du Super Rugby ?

V.G : On attend justement la stabilisation du calendrier pour pouvoir relancer ce projet. C’est un projet qui est absolument viable. L’intention y est. A quelle date ? Tout dépendra du calendrier. Il faut que la Sanzar (consortium regroupant les fédérations australiennes, néo-zélandaises et sud-africaines) soit intéressée. Le sera-t-elle ? Je n’en sais encore rien. Si elle n'est pas intéressée, on trouvera une manière de le faire. Mais il faut que ce soit un événement majeur. Si on met notre nom dessus, ça veut dire qu’on aura passé du temps pour choisir la date qui nous obligera éventuellement de bousculer les calendriers de nos Ligues. Il y aura forcément des changements à faire au moins pour l’équipe du Nord qualifiée.

Vous souhaitez établir des passerelles avec les Etats-Unis et le Japon… Qu’en est-il ?

V.G : Le PRO 12 réfléchit à l’intégration de clubs américains dans leur compétition. Le jour où cela se mettra en place, ça nous affectera forcément. On pourrait tout à fait retrouver un club américain en Champions Cup. Mais au-delà de cet exemple, on peut imaginer organiser un jour ce fameux match entre le champion de l’hémisphère Nord et celui de l’hémisphère Sud à New-York ou à Tokyo.

Que manque-t-il aujourd’hui à la Coupe d’Europe pour avoir ce supplément de magie que l’on retrouve dans le foot avec la Champions League ?

V.G : D’un point de vue purement sportif, on espère tous que les clubs celtes vont retrouver du poil de la bête pour les revoir en phases finales. Après, on a encore du travail à faire avec nos diffuseurs actuels pour donner une meilleure visibilité à nos compétitions et avoir une meilleure audience. Il y a eu des craintes que cela se résume à une compétition franco-anglaise mais ça ne laisse en aucun cas présager ce qui va se passer dans le futur. Et il ne faut pas également oublier qu’on a perdu des gens au passage avec le changement de structure.

Vincent Gaillard, le Directeur Général de l'EPCR
Vincent Gaillard, le Directeur Général de l'EPCR
On a encore du travail à faire avec nos diffuseurs actuels pour donner une meilleure visibilité à nos compétitions et avoir une meilleure audience

Mais les audiences TV ne sont pas à la hauteur…

V.G : Les discussions vont commencer avec nos diffuseurs actuels et potentiels. Un appel d’offre sera très certainement lancé courant 2017 pour le prochain cycle. On a vraiment l’intention d’augmenter la couverture.

Que répondez-vous à tous ceux qui considèrent que la Coupe d’Europe n’intéresse plus personne ?

V.G : La Coupe d’Europe n’est pas morte. On est très loin de tout ça. On a besoin d’un calendrier stable comme tout le monde. Mais personne ne traîne les pieds, que ce soit les diffuseurs ou les joueurs. C’est feu vert à tout point de vue. D’un point de vue structurel et contractuel, il n’y a aucune menace. Mais c’est certain : on a un travail à faire du côté promotionnel.

Rendez-vous le 15 octobre pour l'entrée en lice des clubs français en #ChampionsCup ! #EPCRLaunch pic.twitter.com/LmQxvT0gdm

— Champions Cup France (@ChampionsCup_FR) October 3, 2016
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