Montpellier ou l'apprentissage européen d'un groupe pourtant expérimenté

  • Francois Steyn (Montpellier) - octobre 2016
    Francois Steyn (Montpellier) - octobre 2016
  • Jake White (Montpellier) - octobre 2016
    Jake White (Montpellier) - octobre 2016
  • Nic White (Montpellier) - octobre 2016
    Nic White (Montpellier) - octobre 2016
Publié le Mis à jour
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CHAMPIOSN CUP - Des internationaux dans toutes les lignes, de l'expérience à revendre, et une défaite évitable lors de la première journée de Champions Cup à Northampton. Le MHR doit apprendre, et vite, s'il veut réagir et viser une qualification européenne.

Les semaines de Champions Cup sont toujours, ou presque, synonymes d'ébullition. Et à vrai dire, le MHR n'avait pas vraiment besoin de ça, vu l'agitation provoquée par le retour de Timoci Nagusa au club. Lui qui avait atterri le samedi n'avait en effet pas encore remis les pieds au club le mardi, selon les aveux de certains proches du groupe. Aperçu à 17h au moment de rejoindre le bureau du président Mohed Altrad, le Fidjien est bel et bien présent.

Enfin ! C'est en tout cas le sentiment de Jake White, qui aimerait réintégrer son meilleur marqueur d'essais, éventuellement dès ce week-end. Il me reste huit mois jusqu'à juin, et je voudrais qu'il reste aussi. Pour moi, la décision est facile, dès qu'il est prêt, il joue. Peut-être même ce week-end, espère Jake White. Reste donc à voir si son président sera du même avis.

Jake White (Montpellier) - octobre 2016
Jake White (Montpellier) - octobre 2016

D'ailleurs, Montpellier pourrait bien avoir besoin de son trois-quarts aile ce dimanche. Le punch, l'imprévisibilité et l'efficacité du Fidjien ne seraient pas de trop au moment de croiser le fer avec le Leinster. Ainsi, surtout, que sa capacité à jouer libérer dans les grands rendez-vous. Mine de rien, "Jim" a cette faculté de rassurer autour de lui. Ce qui n'est pas négligeable pour un groupe où, finalement, rares sont les joueurs rompus aux joutes continentales.

Je ne dirais pas que nous sommes expérimentés, car je ne suis pas sûr qu'il y ait tant de joueurs que ça qui connaissent la Coupe d'Europe, admet Antoine Battut, qui rappelle également que les Cistes viennent de perdre leur demi de mêlée et leur ouvreur lors des dernières journées. Difficile donc d'aborder ces rencontres avec beaucoup de sérénité.

Le Leinster et les Saracens comme modèles

Ce manque d'expérience, le MHR l'a d'ailleurs payé à Northampton, en faisant le nécessaire pour revenir dans la partie pour finalement donner le gain du match aux Saints dans les ultimes instants. Sans revenir sur les derniers dégagements de Nic White, c'est aussi la dernière pénalité qui pose question. Aurait-elle été sifflée contre ou pour Montpellier en Top 14 ?

Fallait-il intervenir sachant que les arbitres ont moins tendance à récompenser les grattages sur la scène européenne ? Des questions qui ont certainement dû trotter dans la tête d'Alexandre Dumoulin. Qui aura, sans doute possible, appris de cette triste mésaventure. Beaucoup de décisions prises pendant le match ne furent pas les bonnes. Mais si on veut jouer en Champions Cup, il est nécessaire que le club traverse une période d'apprentissage. Prenez les Saracens, ils ont d'abord perdu en demi-finale, en finale, et ils ont fini par gagner, rappelle Jake White.

Nic White (Montpellier) - octobre 2016
Nic White (Montpellier) - octobre 2016

Ça tombe bien, les Héraultais vont pouvoir continuer cet apprentissage contre l'une des formations les plus titrées d'Europe dimanche. Le Leinster, qui était quelque peu sorti des écrans radars ces dernières saisons, semble avoir retrouvé des couleurs. Les Irlandais ont notamment retrouvé un jeu d'avants conquérant qui leur permet à nouveau de dominer leurs adversaires et d'injecter de la vitesse derrière, ce qu'on ne les voyait plus faire depuis quelques temps.

Le Leinster est très fort sur les mauls mais vous avez la même chose en Top 14 et ce n'est pas un niveau au-dessus avec le Leinster. Mais ils ont ces mauls, cette conquête forte et en plus ils peuvent produire un jeu plus rapide, c'est une équipe très équilibrée, détaille CJ van der Linde. Des propos qui font écho à ceux de Paul Willemse : Je ne sais si c'est pack le plus costaud que nous ayons affronté mais c'est certainement l'un des meilleurs sur le plan technique. Ils ne sont pas les plus impressionnants physiquement mais ils sont très intelligents et savent parfaitement utiliser leurs points forts.

Un nouveau challenge qui permettra de voir si les Montpelliérains ont, déjà, appris de leur échec anglais.

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