Montpellier d'attaque pour l'Europe

  • Demetri Catrakilis (Montpellier)
    Demetri Catrakilis (Montpellier)
  • Timoci Nagusa (Montpellier)
    Timoci Nagusa (Montpellier)
  • Nemani Nadolo (Montpellier) face à Clermont - 28 août 2016
    Nemani Nadolo (Montpellier) face à Clermont - 28 août 2016
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Après une panne automnale, le MHR semble retrouver son jeu d'attaque au moment de remonter sur la scène européenne pour y affronter Castres, dimanche sur la pelouse de l'Altrad Stadium (14h).

Faut-il voir dans le score fleuve infligé au FC Grenoble le week-end dernier (victoire 37-51, sept essais inscrits) le retour du MHR à un jeu porté sur le mouvement ? Ou, au moins, un jeu qui commence à se mettre en place après les balbutiements du début de saison ? Cela fait un moment que l'on essayait de produire, sans pour autant concrétiser. Mais ce week-end, c'était un match un peu débridé, et avec tout le respect que j'ai pour Grenoble, leur défense était peut-être un ton en-dessous de celles que nous avions affrontées ces derniers temps, répond Antoine Battut.

Ce n'est donc pas l'attaque à tout-va des son équipe qui a donné le tournis à Jake White (absent à Grenoble car hospitalisé pour des problèmes d'oreille interne, l'entraineur va heureusement mieux et sera présent dimanche), même si les voyant commencent à pointer vers le vert.

D'abord, parce que les hommes commencent forcément à mieux se connaître. Oui, cela peut paraitre fou, mais certains en sont encore à la fameuse période d'adaptation. On pense notamment à Nic White, pourtant présent depuis un moment, mais qui commence enfin à être à la hauteur de sa réputation grâce au temps de jeu permis par la longue blessure de Benoît Paillaugue. L'entente de l'Australien avec Demetri Catrakilis parait mieux fonctionner, et le jeu de la ligne de trois-quarts héraultaise s'en ressent.

Demetri Catrakilis (Montpellier)
Demetri Catrakilis (Montpellier)

Ensuite, parce que le MHR récupère petit à petit les hommes forts qui doivent lui permettre de franchir encore un palier, comme Alexandre Dumoulin qui postule pour la rencontre de dimanche. Ou encore Timoci Nagusa, intenable depuis son retour aux affaires (trois essais en quatre matches disputés). De là à dire que son retour coïncide avec le regain de forme de l'attaque montpelliéraine, même l'intéressé pourtant pas avare de boutade ne s'y risque pas : Je ne peux pas vous dire ça ! C'est un effort collectif !

La balle à l'aile !

Surtout, le retour de Nagusa va enfin permettre de voir évoluer ensemble le meilleur marqueur de l'histoire du club et son compatriote Nemani Nadolo, une association qui fait saliver depuis des mois. Et pas seulement les supporters. Même s'il souligne d'abord les points communs de ses compères, deux gros dormeurs qui aiment manger, ce sont surtout leurs différences qui intéressent Akapusi Qera.

Si c'était à moi de faire l'équipe, j'alignerais Jim et Nemani d'entrée contre Castres. Avec eux, nous avons deux profils différents, l'un tout en vitesse, l'autre tout en puissance. Et les avoir tous les deux enfin disponibles pour l'équipe est très positif, souffle l'un des capitaines du MHR au sujet de ses partenaires en équipe nationale. La capacité à mobiliser les défenseurs et jouer après contact de Nadolo, associée à celle de Nagusa de prendre les espaces, doit en effet devenir une des armes fatales du MHR.

Nemani Nadolo (Montpellier) face à Clermont - 28 août 2016
Nemani Nadolo (Montpellier) face à Clermont - 28 août 2016

Nemani, c'est vraiment un costaud, moi je suis le tout petit qui fait ce qu'il peut ! Je vais trainer autour de lui pour qu'il me fasse des passes après contact souffle "Jim", sourire aux lèvres. On l'aura compris, le trois-quarts aile est en train de se recentrer et de se retrouver au MHR. La période difficile semble digérée, place à l'enthousiasme qu'il pourra désormais insuffler à son équipe.

Si vous regardez notre saison 2010/2011, c'est celle où Montpellier jouait le rugby le plus enthousiasmant en Top 14, un jeu de mouvement, c'est le rugby que nous jouions, et celui auquel nous sommes en train de revenir. Chaque entraineur a son style, mais on peut adapter. Ce que je pouvais avec Fabien (Galthié, ndlr), j'apprends à le faire dans le système de Jake, conclut-il. Et on a hâte de voir ça !

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