La Champions Cup peut-elle redevenir propriété d'un club français ?
CHAMPIONS CUP - Tenants du titre, les Saracens remettent leur couronne en jeu cette année dès samedi. Les clubs français ont-ils les moyens de retrouver les sommets de l'Europe ? Tour d'horizon des forces en présence.
La parenthèse anglaise durera-t-elle seulement un an ? Les clubs français entendent bien en tout cas remettre la main sur la Coupe d'Europe, abandonnée au printemps aux Saracens après trois ans de domination et dont la saison débute vendredi. L'intention est louable, la réalisation plus aléatoire face à une concurrence toujours aussi redoutable de la Premiership, qui avait réussi à placer au printemps cinq clubs en quarts de finale, un record pour elle.
Honneur au roi, les "Sarries", qui font figure de principaux prétendants à leur propre succession, forts d'un groupe bardés d'internationaux anglais (Itoje, Billy Vunipola, Farrell) renforcé à la marge à l'intersaison. Il faudra aussi compter sur les Wasps, demi-finalistes la saison dernière et qui ont attiré dans leur ruche Kurtley Beale et Willie Le Roux, et fait revenir l'enfant prodige et terrible Danny Cipriani. Leicester, sans doute encore plus affûté derrière avec les arrivées de JP Pietersen et Matt Toomua, sera aussi à surveiller après avoir atteint le dernier carré l'an dernier, comme Exeter, quart de finaliste en titre.
Toulon en reconquête, Clermont en mission rachat
En France, qui avait fourni les trois autres derniers quarts de finalistes, les regards se tournent en premier lieu vers le Racing 92, vice-champion en titre. Le club francilien n'a quasiment pas bougé cet été, tout juste renforcé par le phénomène Leone Nakarawa. La vedette Dan Carter, ébranlée (comme Imhoff et Rokocoko) par "l'affaire des corticoïdes" révélée vendredi, est toujours là et espèrera ne pas subir de pépins physiques contrairement à la fin de saison dernière.
Décoiffé de sa triple couronne continentale par le Racing 92 en quarts en avril, Toulon a lui démarré un nouveau cycle, avec l'arrivée au poste de manager de Diego Dominguez à la place de Bernard Laporte. Ses débuts ont été chaotiques, mais le club varois, dont l'effectif impressionnant (Giteau, Nonu, Halfpenny, Vermeulen) a été renforcé par François Trinh-Duc, a depuis redressé la barre pour arriver en forme au meilleur moment. Si Toulon est en reconquête, Clermont, finaliste en 2013 et 2015, est lui en mission rachat, après avoir été éliminé la saison dernière dès la phase de poules pour la première fois depuis cinq ans !
Toulouse et L'Irlande pour retrouver leur rang
Toulouse, détenteur du record de titres (4) et absent de la phase finale ces deux dernières saisons, vise lui les quarts, l'objectif minimum de l'ambitieux Montpellier, vainqueur du dernier Challenge européen avec son armée sud-africaine.
Triple vainqueur de la compétition (2009, 2011 et 2012), le Leinster paraît lui représenter avec l'Ulster la meilleure chance des Irlandais, qui avaient échoué l'an dernier à envoyer une province en quarts pour la première fois depuis 18 ans. Enfin, avoir un représentant pour la première fois en quarts de finale depuis 2011-2012 semble déjà être un objectif difficilement atteignable pour les Ecossais (Glasgow) et Gallois (Scarlets).
Rendez-vous le 15 octobre pour l'entrée en lice des clubs français en #ChampionsCup ! #EPCRLaunch pic.twitter.com/LmQxvT0gdm
— Champions Cup France (@ChampionsCup_FR) October 3, 2016
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