Commencer plus tard la compétition, un atout plus qu'un handicap pour le Racing

Dimanche, en fin de matinée, le Racing a appris que son entrée en lice dans la plus belle des Coupes d'Europe était remise à plus tard. Comme un goût de déjà vu avec la saison dernière, où la première journée des phases de poules avait été repoussée à cause des attentats du 13 novembre à Paris. Le report ne concerne cette fois que lui et le Munster, frappé par le décès de son entraîneur Anthony Foley. C'est donc face à des Tigres de Leicester qui se sont déjà dégourdis les pattes dans la compétition que les Franciliens vont devoir attaquer. Est-ce un problème ? Une pression supplémentaire due au manque de rythme ? Pas sûr.

Déjà parce que la pression est vraiment du côté de Leicester, pour deux raisons. La dernière fois que le Racing à rendu visite au champion d'Europe 2001 et 2002, il y a six mois, à Nottingham, il lui avait barré la route de la finale, au terme d'un match que seul l'arbitrage de Nigel Owens avait rendu serré (16-19). Aussi, parce que vendredi dernier, à Glasgow, la formation de Richard Cockerill et Aaron Mauger à sombré (42-13) malgré la présence de plusieurs têtes d'affiche (B.Youngs, T.Youngs, Coles, Tait, Toomua…). Une deuxième défaite d'affilée serait déjà fatale aux Anglais.

Une préparation musclée dès le début de la semaine

Tandis que les Tigres avaient la gueule de bois et encore quelques bobos à panser lundi, les Racingmen, tous frais, ont pu attaquer la semaine tambour battant, tout particulièrement les avants : Il fallait évacuer la frustration de ne pas avoir joué le week-end mais aussi travailler physiquement et s'adapter au rythme de la coupe d'Europe, raconte le flanker Thibault Dubarry.

On a regardé les matches et on a trouvé qu'il y avait un gros volume de jeu, bien supérieur à celui du Top 14. Cela nous a mis un peu plus la puce à l'oreille sur la nécessité de beaucoup bosser pour être vraiment prêt à cela. La grosse séance de lundi avec les avants, plus celle de musculation mardi, ont été prévues en ce sens. On est obligé de passer par là pour franchir un cap et cela ne pourra aussi être que bénéfique pour le championnat .

Machenaud veut un "match référence" d'entrée de jeu

Cette pause imposée par la cruauté du destin a aussi, de facto, offert des jours de régénération supplémentaires aux Franciliens. Une donnée d'autant moins négligeable que le Racing compte plusieurs cadres trentenaires et déplorait quelques petits pépins physiques le week-end dernier. Frais et forts d'une semaine de préparation complète, bien que polluée par de l'extra-sportif, les Racingmen ne manquent pas d'atouts dans leurs manches.

Il a fallu vite se reconcentrer dès le début de la semaine, qui a été chargé, explique le demi de mêlée Maxime Machenaud. On démarre plus tard que les autres la compétition mais on a un statut de vice-champion d'Europe qu'il faudra assumer tout de suite. À nous de bien attaquer cette Champions Cup, comme l'UBB ou Clermont ont pu le faire, et d'avoir dès le début notre match référence . Les Tigres sont prévenus.