Les Sarries, c'est aussi un état d'esprit bien particulier

Par Rugbyrama
  • Les joueurs des Saracens - 10 mai 2017
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  • Mark McCall (Saracens) - 10 mai 2017
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  • La joie des Saracens face au Munster - 22 avril 2017
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  • Maro Itoje (Saracens) - 10 mai 2017
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CHAMPIONS CUP - À l'heure du professionnalisme et de la starification, les Saracens ont fait du collectif une valeur phare. Et les Anglais ont bien l'intention d'y puiser les ressources pour remporter leur deuxième Coupe d'Europe de rang, samedi contre Clermont en finale à Édimbourg.

Des voyages à New York ou à la fête de la bière de Munich pour cimenter le groupe, plus récemment fin avril un week-end à Barcelone. Tout est bon pour faire de l'esprit d'équipe une force. Avec ce côté romantique du rugby d'antan... une histoire d'hommes et de souvenirs. Nous avons fait beaucoup de ces petits voyages ces deux dernières années. Les joueurs attendent avec impatience ces moments entre eux, loin du club. Nous pensons que c'est un très bon moyen pour eux de renforcer leurs relations, explique le manager Mark McCall.

Quand on voit comment les joueurs ont défendu (en demi-finale contre le Munster, 10-26, ndlr) dans nos 22 mètres contre le Munster (92 plaquages dans leurs 2, ndlr) alors on commence à apprécier cette solidarité, les connexions qu'ils ont entre eux. (...) Ces choses n'apparaissent pas comme ça. Elles naissent en gagnant ce genre de matches, en passant beaucoup de temps ensemble à l'entraînement mais aussi en se voyant en dehors du travail, insiste l'Irlandais.

Mark McCall (Saracens) - 10 mai 2017
Mark McCall (Saracens) - 10 mai 2017

En championnat, les "Sarries" en récoltent aussi les bénéfices. Ils sont imperméables, avec près de 100 points encaissés de moins que la deuxième meilleure défense, Bath (345 contre 440). Rayon essais, c'est tout aussi bien : ils en ont pris 20 de moins (28) que Leicester (48), le deuxième meilleur dans ce domaine.

Voyages, verres, PlayStation...

Oui, nous buvons quelques verres, mais nous faisons un effort pour nous lier avec des gars que nous ne verrions pas en dehors du boulot, explique le demi de mêlée de 38 ans, Neil de Kock. Je suis un homme marié, père de trois enfants. Il n'y a normalement aucune chance pour que je prenne un café ou que je joue à la PlayStation avec un jeune de 22 ans.

Tout ne se passe pas forcément bien et parfois ça dégénère complètement !, s'amuse le vétéran sud-africain, en assurant toutefois que ces week-ends ne sont pas des enterrements de vie de garçon. Alors, ces petits voyages tombent au moment où d'autres travaillent pour préparer les échéances. La semaine suivant le retour peut s'avérer difficile, mais McCall tient à sa méthode. Si vous avez mal sur le court terme mais que c'est profitable sur le long terme, alors c'est bon, philosophe le technicien.

La joie des Saracens face au Munster - 22 avril 2017
La joie des Saracens face au Munster - 22 avril 2017

Pour capitaliser sur l'humain, rien de tel que la continuité : 10 joueurs défaits par Clermont il y a deux ans en demi-finale de la Coupe d'Europe étaient sur la pelouse de Dublin pour battre le Munster. Soit deux fois plus que l'ASM au moment d'affronter le Leinster dans l'autre demie. Et entre-temps, les "Sarries" ont fait éclore ou mûrir une génération dorée, comme les internationaux Owen Farrell, George Kruis, Jamie George ou Maro Itoje, qui seront de la tournée des Lions britanniques et irlandais en Nouvelle-Zélande cet été.

Cela nous aide dans notre quête (Itoje)

Corollaire de cet esprit de corps, la capacité des Londoniens à s'imposer en milieu hostile. Les Saracens sont en effet invaincus sur la scène européenne depuis le 18 avril 2015 et une demi-finale perdue... contre Clermont. Depuis, ils ont enchaîné 17 rencontres sans défaite (16 victoires et 1 nul). Nous avons maintenant atteint un point où cette équipe a acquis beaucoup d'expérience dans les matches à haute pression. Cela nous aide dans notre quête, estime Itoje.

Maro Itoje (Saracens) - 10 mai 2017
Maro Itoje (Saracens) - 10 mai 2017

Avec les Saracens, nous avons un mantra. Il s'agit de se faire des souvenirs, des souvenirs que nous garderons longtemps. Et pour ça, il faut se rendre dans des endroits difficiles, remporter des trophées, poursuit le deuxième ligne. Un deuxième doublé Coupe d'Europe - championnat de suite serait assurément une histoire à raconter.

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