Fierté, regrets, blessés: la soirée mitigée des Parisiens

  • Cocagi - Stade français Harlequins - 5 avril 2014
    Cocagi - Stade français Harlequins - 5 avril 2014
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Si la jeunesse parisienne a montré de bonnes choses, le Stade français quitte l'Amlin Cup en y ayant laissé des plumes. Place désormais au championnat.

A 9-6 à la mi-temps, on pensait le Stade français capable de tenir tête aux Harlequins. Mais les Anglais sont montés en puissance, et ont fini par imposer leur loi aux Parisiens. Rien de surprenant pour Gonzlalo Quesada. Le technicien argentin était lucide à la fin du match. "75% de l’équipe n’avait pas le rythme pour tenir 80 minutes". Quesada a tout de même tenu à rendre un bel hommage à ses combattants du jour, et notamment les jeunes pousses stadistes, qui n’ont rien lâché jusqu’à la fin. "Zvhania a été énorme, Wegner, Garrault aussi. Clément Daguin a fait un grand match malgré quelques erreurs. Ca a été un grand bol d’air de voir ces jeunes qui n’ont eu aucun complexe face aux Quins".

Laurent Semperé, capitaine d’un jour et victime d’une fourchette en première mi-temps, analysait ce quart de finale avec son franc parler habituel. "Avant le match il n’y avait pas de jeunes ou de vieux, il y avait 23 joueurs pour un quart de finale d’Amlin contre une grosse équipe des Harlequins qui n’avait pas fait l’impasse du tout. On n’a pas eu le temps de réfléchir sur les années de naissance. On peut nourrir quelques regrets mais on est tombés sur une équipe plus forte que nous".

Les blessés, le gros point noir de la soirée

Paris doit maintenant se concentrer sur un déplacement importantissime à Bayonne. Clément Daguin, le jeune demi de mêlée du Stade français devrait être du voyage au Pays basque. "Il faut relever la tête, se remobiliser pour le déplacement à Anoëta et la fin du championnat". Le joueur de 22 ans, qui a alterné l’excellent et l’approximatif, analysait la rencontre et sa performance avec recul. "C’était mon premier match de très haut niveau. J’ai essayé de me montrer, de prendre des initiatives, mais il y a eu pas mal de déchets. Ca a piqué fort".

Fier de ses joueurs, Gonzalo Quesada accusait le coup en conférence de presse. La rencontre a laissé des traces. Paul Williams sera indisponible pour une durée indéterminée. Richard Kingi a lui ressenti une pointe à la cuisse en fin de seconde mi-temps. Plus de joueur pour le suppléer. Plutôt que de laisser ses partenaires à quatorze, l’arrière australien a tenu à rester sur le terrain. Tout à son honneur. Résultat, une belle déchirure. "On n'avait pas besoin de ça", regrette le manager parisien.

Le groupe quittera Paris en début de semaine. Une mise au vert de quelques jours à Hendaye avant d’affronter les Bayonnais. "On a besoin d’être un peu ensemble. Je suis attaché aux relations entre les joueurs, à des détails dans le groupe qui m’avaient un petit peu alerté, j’avais envie que ça change, je suis content que ça ait un peu changé", déclarait le guerrier Semperé. Un match à la vie à la mort ? Oui, mais avec du contenu. "On va pouvoir travailler plus sur des détails et moins se concentrer sur les valeurs. On a montré qu’on était capables, maintenant on va pouvoir parler un peu plus de rugby".

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