Le courage n'a pas suffi au Stade français

  • Mostert - Stade français Harlequins - 4 avril 2014
    Mostert - Stade français Harlequins - 4 avril 2014
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Malgré une énorme volonté, le Stade français, largement remanié, s'est logiquement incliné en quart de finale face à des Harlequins bien plus efficaces (6-29).

Gonzalo Quesada avait annoncé la couleur sur les intentions parisiennes dans ce Challenge Européen en alignant une formation expérimentale, et la logique a été respectée (6-29). L’équipe B du Stade français n’a pas réussi l’exploit de faire chuter les Harlequins, bien décidés à aller, de leur côté, au bout de la compétition. Accrocheurs en première période, les Parisiens n’ont pas pu tenir la cadence après la pause. Les Londoniens rejoignent Northampton en demi-finales de la compétition, tandis que l’aventure européenne du Stade français s’arrête ce vendredi soir. Un choix presque assumé pour une équipe centrée sur les phases finales de Top 14.

Gonzalo Quesada voulait que ses revanchards et ses jeunes pousses affichent "un beau visage" face au recordman de victoires dans la compétition (les Londoniens ont remporté trois fois le trophée). Une mission accomplie pendant une mi-temps, où ils se montraient redoutables avec leur défense agressive qui perturbait considérablement les lancements de jeu adverses et une mêlée qui faisait mieux que bonne figure face aux expérimentés Londoniens. En manque de rythme pour certains, et de vécu pour d’autre, les Parisiens déclinaient logiquement par la suite.

Evans a fait le métier

Le Stade français a pourtant eu des munitions pour inquiéter le sixième de la Premiership. Les jeunes Camara (39e) et Daguin (70e), par ailleurs très intéressant, manquaient de lucidité sur le dernier geste pour concrétiser les temps forts parisiens. Une absence de réalisme que ne connaissait pas Nick Evans. Adroit au pied avec quatre pénalités (16e, 23e, 43e, 57e) et un drop (74e), et dans le jeu, le demi d’ouverture neo-zélandais a largement contribué au succès des siens. Il aurait même pu couronner sa prestation d’un essai en contre sans un retour courageux de Lyons (70e).

Leader du Top 14 à l’issue de la dix-septième journée, le Stade français a dû faire le choix difficile de sacrifier la coupe d’Europe après un Tournoi des VI Nations énergivore. Le club de la capitale ne pouvait pas mener de front le championnat et l’Amlin Cup jusqu’au bout, selon les dires de Quesada. Ce poids-là en moins, il pourra désormais se consacrer à 100% à son objectif: rétablir la barre en Top 14 pour accrocher les barrages. Avec une dynamique négative et un moral en berne après deux défaites consécutives dans son antre de Jean-Bouin, il faudra en effet mobiliser toutes les ressources pour ne pas connaitre une nouvelle saison blanche.

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