Un nul qui n'arrange pas Bayonne
En concédant un match nul à Jean-Dauger contre les London Wasps, l'Aviron bayonnais s'est compliqué un peu la tâche, six jours avant de se déplacer à Londres.
C'est l'histoire de deux équipes au destin un peu similaire. Deux équipes qui ont échappé de peu la saison dernière à la relégation, l'une pour des raisons sportives (Bayonne), l'autre pour des raisons financières (London Wasps). Deux équipes qui connaissent des difficultés dans leurs championnats respectifs où elle occupent un rang similaire dans la deuxième partie du classement. Deux équipes qui finalement n'ont plus à jouer que ce Challenge européen pour tenter de sauver une saison déjà morose. Deux équipes enfin qui s'étaient déjà affrontées à ce stade de la compétition l'an dernier, rencontre qui avait finalement tourné en faveur des Anglais.
La puissance basque
La motivation pour les Bayonnais était donc toute trouvée pour ce match, coup d'envoi d'une série de deux rencontres décisives pour la qualification en quart de finale de l'Amlin Cup. Une équipe de Bayonne manifestement tendue, et qui a longtemps bafouillé son rugby dans une première période qui a eu du mal à décoller. La météo hivernale n'a pas non plus aidé les trente acteurs à développer un jeu chatoyant... Les Bayonnais s'en sont donc remis à leurs armes de prédilection: grosse mêlée, défense agressive et jeu au pied tactique. Une tactique qui a fini par s'avérer payante puisque, suite à une longue période de domination des avants en fin de mi-temps, Cédric Garcia faisait jouer sa vista et tapait à suivre pour son ailier, Marvin O'Connor, qui pointait dans l'en-but anglais. Ajouté à une pénalité de Jacques-Louis Potgieter, l'Aviron rentrait au vestiaire avec un avantage mérité de 10 à 0.
Les Anglais plus frais physiquement
La seconde mi-temps prendra toutefois un tout autre visage que la première et Bayonne va sans doute longtemps regretter de ne pas avoir su concrétiser ses temps forts. Car les Bayonnais ont donné l'impression très nette de baisser le pavillon physiquement au fil des minutes. Tout le contraire des Wasps, qui, eux, se montraient de plus en plus menaçants et développaient un jeu séduisant, à base de très longues séquences qui allaient asphyxier les Basques. Un jeu à l'image de son ailier supersonique, Christian Wade, auteur d'un essai superbe à la suite d'un exploit personnel. Le deuxième essai anglais, inévitable, arrivait à 5 minutes de la fin par l'intermédiaire du pilier Swainston, en position de trois-quarts centre.
Un match très âprement disputé, où chacun aura eu sa mi-temps. Mais les Bayonnais pourront s'en vouloir longtemps, car leur manque de lucidité en fin de match et la mauvaise gestion des temps forts leur coûte une victoire qui leur tendait les bras. Il faudra faire un exploit la semaine prochaine à Londres pour espérer se qualifier. La tâche s'annonce compliquée...
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