Sempéré: "Le club ne peut que remercier les entraîneurs"

Par Rugbyrama
  • Sempéré - Finale Leinster Stade français - 17 mai 2013
    Sempéré - Finale Leinster Stade français - 17 mai 2013
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Déçu par la défaite en finale et tout autant par le départ à venir des entraîneurs, Christophe Laussucq et David Auradou, le talonneur parisien Laurent Sempéré regrette aussi le manque d'intelligence de son équipe face au Leinster.

David Auradou disait que parfois, vous vous êtes fait avoir comme des Juniors. Cette défaite est-elle celle de l'inexpérience?

Laurent SEMPERE: Je ne pense pas. A quoi mesure-t-on l'expérience dans un match de rugby? La mêlée, la touche, les rucks. On n'a pas été en déficit sur ces secteurs. En revanche, on s'est fait prendre sur l'intelligence tactique sur certains choix, sur certains placements. Ce n'est pas la faute d'une personne mais d'un ensemble. On a tous fait de petites erreurs. C'est là-dessus qu'il faut qu'on progresse.

L'expérience, c'est aussi la gestion des temps forts et temps faibles d'un match...

L.S: Pour moi, ce n'est pas de l'expérience. C'est de l'intelligence. Sexton, il n'a pas quarante ans!

Malgré la défaite et l'ampleur du score (34-13), tout n'a pas été négatif dans le contenu de votre match. Vous avez bougé ces gars du Leinster. Cela restera-t-il comme une fierté?

L.S: Oui, parce qu'on voulait sortir la tête haute. On a été critiqué cette saison. Beaucoup. Pas toujours à juste titre. Sur notre classement en championnat, si on ne lâche pas les dernières journées pour préparer cette finale, on ne finit pas dixième. Mais finir huitième, qu'est-ce que cela aurait changé? Sur cette finale, on voulait vendre chèrement notre peau. Je crois qu'on l'a fait. Le score est lourd mais dans le ressenti, quand on regardait les mecs en face, sur le terrain, on voyait qu'on a quand même marqué un peu notre territoire. Pas assez, c'est sûr, face à une équipe du calibre de Leinster. Mais tout n'est pas négatif.

On vous sent plus déçu par les départs qu'impliquent cette fin de saison, notamment ceux des entraîneurs, que par le défaite en finale...

L.S: Sûrement. Par rapport aux relations entre les gens qui faisaient ce groupe, c'est dur. Ce groupe a une base solide. Les années précédentes, beaucoup de personnes partaient, plus même que cette saison. Cela ne m'a jamais fait lâcher une larme. Cette année, cela me fait chier (sic) de voir mes potes partir. C'est la loi du sport. On savait qu'en ne rentrant pas dans les objectifs fixés, c'était le risque. Certains l'ont payé. Maintenant, si on veut tous se sauver, il va falloir rentrer dans les objectifs du président.

Le Stade français ne repart pas non plus de zéro...

L.S: Bien sûr que non! Les entraîneurs nous laissent avec un fond de jeu, des joueurs qui se sont révélés cette saison, d'autres qui se sont affirmés. On est nombreux à avoir eu du temps de jeu supplémentaire cette saison. Moi le premier et cela m'a fait grandir. On est plusieurs joueurs dans ce cas. Pour le futur, c'est tout bon. Le club, en général, ne peut que remercier les entraîneurs par rapport à ça.

Vous regrettez le départ de vos entraîneurs?

L.S: Malheureusement, c'est la règle. Il y avait des objectifs qu'on n'a pas tenu. Ce soir (vendredi NDLR), on pouvait encore y entrer. Est-ce que cela aurait changé le sort des entraîneurs si on avait gagné? On ne sait pas. Peut-être. Nous, on y croyait. Moi, en tout cas, j'y croyais. On s'est manqué.

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