Servat : "Beaucoup à craindre de l’Usap"

Par Rugbyrama
  • Guy Noves  William Servat - 24.03.2013 - Toulouse  Stade Francais
    Guy Noves William Servat - 24.03.2013 - Toulouse Stade Francais
Publié le Mis à jour
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A quelques jours du quart de finale de Challenge européen qui enverra son équipe défier l’Usap à Aimé-Giral, l’entraîneur-joueur William Servat a évoqué différents sujets: la jeune garde toulousaine, l’Usap, mais aussi l’impact en mêlée, dans le viseur de l’IRB.

La rotation que vous allez effectuer est-elle synonyme d’un désintérêt du club pour l’Amlin Cup ?

William SERVAT: Cela n’a rien à voir. Le fait de faire tourner le groupe revient à donner aux joueurs qui ont beaucoup travaillé l’opportunité de montrer leur valeur sur le terrain. Dans le même temps, il faut bien donner du temps de repos aux joueurs qui ont été engagés sur les différentes compétitions. Et puis vous savez que la motivation des jeunes joueurs sera forcément décuplée: ils intègrent l’équipe première, et ils jouent dans une compétition européenne, donc...

Ne craignez-vous pas que l’équipe manque de repères collectifs ?

W.S.: On parle de repères collectifs, mais il ne faut pas oublier que bon nombre de ces jeunes joueurs s’entraîne tous les jours, toute la saison, avec nous. J’ose ainsi espérer qu’ils connaissent quelques annonces !

Quel regard portez-vous sur le cas de Christopher-Eric Tolofua, dont l’ascension a été fulgurante ?

W.S.: Christopher est un jeune joueur doté de qualités hors-normes. Nous avons même attendu qu’il ait 18 ans avant de le lancer en équipe première ! Il a eu une embellie extraordinaire, suivi d’une période stagnation. Mais il est en train de reprendre le dessus, en travaillant très fort pour réussir.

Une telle période est-elle normale ?

W.S.: Tout à fait. Je me souviens qu’à mes débuts en équipe première, Emile N’Tamack était venu me voir pour me prévenir. Il m’avait dit: "Fais attention: même si l’ascension est longue, beaucoup de choses peuvent arriver. On peut tomber très bas, très vite, et personne n’est là pour te ramasser."

L’IRB songe à supprimer l’impact en mêlée. Que vous évoque cette évolution ?

W.S.: J’espère que nous ne perdrons pas cet aspect essentiel de notre sport. C’est une phase collective de combat organisé, cette épreuve de force fait rêver les gens, c’est par la mêlée que les gens qui ne connaissent pas le rugby se souviennent de notre sport. J’espère donc que cette réflexion ne nuira pas à la mêlée, et que le rugby restera ce sport où chacun, quel que soit son gabarit, trouve sa place.

Qu’y a t-il à craindre de cette équipe de l’Usap ?

W.S.: Beaucoup de choses. Il y a quelques années, l’Usap a eu la chance de bénéficier d’un excellent entraîneur qui les a mené au titre (Jacques Brunel, aujourd’hui sélectionneur de l’Italie, ndlr.). Sous sa conduite, ils ont beaucoup appris. Aujourd’hui, un nouvel entraîneur est arrivé (Marc Delpoux, ndlr.), et a apporté son savoir-faire, faisant grandir encore l’équipe. Pour moi, l’Usap représente toute une région, avec ses valeurs propres. Il faut donc se méfier de cette équipe, à tout point de vue.

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