Biarritz se prépare à la guerre

Par Rugbyrama
  • Julien Peyrelongue - 14.12.2012 - Biarritz  Connacht
    Julien Peyrelongue - 14.12.2012 - Biarritz Connacht
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Sur les quatorze campagnes européennes de Biarritz, l'ouvreur Julien Peyrelongue en a connu pas moins de treize. Le natif de Peyrehorade s'exprime sur la demi-finale d'Amlin Cup qui attend les Basques samedi à Dublin contre le redoutable Leinster, champion d'Europe en titre.

Des matchs comme celui qui attend le BO samedi, "on n'en joue pas tous les jours", commente Julien Peyrelongue. Victime des oreillons, l'ouvreur basque est de retour pour ce match de la plus haute importance. Et pour dire, Biarritz va devoir aller défendre son trophée chez le champion d'Europe en titre, le Leinster. Une sorte de Super Coupe d'Europe, comme cela existe au foot et qui oppose le vainqueur de la Ligue des Champions à celui de l'Europa Ligue, en guise de demi-finale de Challenge. Le spectacle promet d'être au rendez-vous.

Mais au-delà d'un match de gala, les Biarrots jouent avant tout leur saison. "Pour nous, c'est le seul moyen de pouvoir encore décrocher une place en H Cup. Cela passera donc par un exploit au Leinster et encore après il faudra gagner la finale." Une grosse pression pèse donc sur le BO et sur ses joueurs. Mais Peyrelongue, en bon sage, préfère la repousser.

"La pression, on la laisse aux autres"

De par son expérience, le demi d'ouverture sait que l'une des clés pour Biarritz sera de se dégager au maximum de la pression qui va entourer l'équipe autour de ce match et de son enjeu. Il explique notamment que n'étant pas favoris dans cette demi-finale, le BO n'a quelque part rien à perdre et donc que la pression repose plutôt sur les Irlandais, qui, en plus, jouent à domicile. "Nous ne sommes pas favoris et ça nous va. Tout le monde nous voyait perdants à Gloucester il y a trois semaines, sachant notamment que les Anglais venaient de battre les Harlequins…" Ce jour là, les Basques avaient réalisé un grand match, en mettant beaucoup de volume à leur jeu. Les Biarrots se présenteront donc à Dublin en outsiders décomplexés: "La pression, on la laisse aux autres, on a assez à faire avec nous-mêmes. Ca nous est arrivé d'être favoris et de passer à côté." De bonne augure pour Dublin ?

"C'est un très gros morceau"

Cependant, il est nécessaire de rester réaliste. Biarritz doit aller défier le Leinster, champion d'Europe en titre, sur ses terres. Une montagne donc pour le BO, pénible onzième de Top 14. Le Leinster, c'est la moitié de l'équipe d'Irlande, trois H Cup en quatre ans ... Une référence en Europe. Reversés en Amlin Cup après avoir buté sur une équipe auvergnate endiablée en poule, les Irlandais étaient annoncé dès lors comme favori de cette Amlin Cup. Et Peyrelongue de confirmer: "Je me souviens qu'en 2003, nous n'étions pas passés loin là-bas, nous étions revenus en fin de match, même si au final nous nous étions inclinés (18-13). Depuis le rugby a évolué, le Leinster est devenu un très gros club européen. Ils proposent de choses intéressantes et sont très durs à manœuvrer. C'est un très gros morceau." Mais Biarritz ne désarme pas, au contraire, les Basques se préparent au combat et affutent leurs armes. Les Biarrots pourront aussi se souvenir de cette demi-finale de H-Cup disputée il y a trois ans face à d'autres Irlandais, ceux du Muntser, au cours duquel, au terme d'un combat épique, les Basques étaient sortis victorieux grâce à leur courage et avait accédé à la finale.

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