Dans l’enfer du Leinster

Par Rugbyrama
  • Cian Healy - 20.10.2012 - Llanelli Scarlets  Leinster
    Cian Healy - 20.10.2012 - Llanelli Scarlets Leinster
Publié le Mis à jour
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Pour la première fois de son histoire, le Leinster, double champion d’Europe en titre, a été reversé en Challenge européen. Samedi, lors de la demi-finale d’Amlin Cup, les Dublinois croiseront des visages qu’ils connaissent bien et devront se méfier de Biarrots libérés. Le défi est de taille pour les compagnons de Julien Peyrelongue, qui tenteront de défendre leur titre.

À première vue, lorsque l’on regarde le palmarès européen de la province du Leinster, on peut se dire que le Biarritz Olympique n’a aucune chance, que les hommes de Faugeron risquent de connaître l’enfer à la RDS Arena de Dublin, lors de la demi-finale de Challenge européen. Trois coupes d’Europe en quatre ans (2009, 2011 et 2012). Les coéquipiers de Brian O’Driscoll règnent d’une main de maître sur la compétition continentale. En plus de posséder les meilleurs joueurs du XV du Trèfle (Healy, O’Brien, Heaslip, Sexton, D’Arcy), la formation jouit de l’expérience et de l’analyse de Joe Schmidt, ancien entraîneur-adjoint de Vern Cotter à Clermont et qui connaît sur le bout des doigts le championnat français. Pressenti pour prendre les rênes de l’équipe nationale, nul doute que l’ancien joueur néo-zélandais voudra quitter le club avec un troisième trophée consécutif.

D'autant que, même en creusant un peu plus, difficile de trouver des failles dans la "Blue Army". Effectivement, même s’ils n’ont pas réussi à se qualifier pour les demi-finales de la H Cup (ils figuraient dans la poule de Clermont, auteur d’un parcours sans-faute), les Leinstermen possèdent la meilleure défense de la compétition, avec moins de 8% de plaquages ratés. Ultra-dominateurs sur les phases de conquêtes et dans le jeu au sol, les hommes du capitaine Cullen n’en demeurent pas moins d’excellents manieurs de balle, à l’image du troisième-ligne centre, Jamie Heaslip, lequel totalise un nombre invraisemblable de ballons portés (95, lors des phases de poules).

Si l’on ajoute à cela le fait que la rencontre se disputera dans la RDS Arena, devant un public d’environ 20 000 personnes, acquis à la cause de l’équipe irlandaise, et que la finale de cette même édition se jouera en terre celte, sur la même pelouse, et vous comprendrez le défi qui attend les coéquipiers d’Imanol Harinordoquy.

Seulement voilà, Biarritz a tout à gagner contre le Leinster. Logiquement outsiders, les Basques n’auront aucune pression. C’est du moins ce que s’efforce de souligner l’ouvreur du BO, Julien Peyrelongue, sur le site de son club: "Maintenant, nous ne sommes pas favoris et ça nous va. […] Ca nous arrange, la pression, on la laisse aux autres, on a assez affaire avec nous-mêmes. Ca nous est arrivé d'être favoris et de passer à côté." L’homme aux 79 matchs en compétition européenne sait que l’expérience engrangée au fil des treize phases de poules successives disputées par les rouge et blanc sera primordiale, au même titre que la fougue des jeunes Thomas, Marie et Barraque. "Pour gagner, il faudra forcément faire un gros match et surtout ne pas se projeter sur la suite. On a un groupe compétitif qui s'est enrichi avec des turnovers, des jeunes notamment qui ont montré toutes leurs qualités sur le terrain."

En l'emportant à Dublin, Biarritz signerait là un exploit retentissant. Presque historique.

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