Badenhorst : "Déjà la tête à Lyon"

Quel était l’objectif de cette rencontre  ?

Adri BADENHORST: Il était de proposer un gros volume de jeu, à un peu plus d’une semaine avant la reprise du Top 14. Lors de nos deux derniers matchs de Top 14, contre Biarritz et Brive, nous avons eu pas mal de problèmes en conquête, qui nous ont empêché de lancer correctement le jeu. En affrontant les Espagnols de La Vila, nous savions que nous allions avoir nos ballons, et ainsi travailler au maximum nos lancements de jeu.

Au final, que retenez-vous de cette rencontre  ?

A.B.: Du bon, et du moins bon. Nous avons eu tendance à confondre vitesse et précipitation. Certes, nous avons marqué un grand nombre d’essais (dix au total, ndlr.), de différentes façons en utilisant nos trois-quarts (l’ailier Saimoni Vaka a signé un triplé, ndlr.) ainsi que nos avants (cinq essais inscrits sur ballons portés, ndlr.), mais nous avons aussi fait tomber beaucoup de ballons: quinze en première mi-temps, et huit en deuxième. C’est beaucoup trop.

Comment l’expliquez-vous  ?

A.B.: Par deux raisons: tout d’abord, nos libérations de balles qui n’étaient pas suffisamment propres, et nuisaient à la qualité de nos transmissions. Ensuite, nous avons eu tendance à attaquer à plat, ce qui nous confrontait trop rapidement à la défense. Ce sont des choses que nous allons devoir travailler.

D’autant que pour la prochaine journée de Top 14, vous irez à Lyon...

A.B.: Oui, Lyon est une équipe très bien organisée, autant défensivement qu’offensivement. Toutes les équipes de Top 14 les prennent très au sérieux, et ils sont comme nous, en manque de points. Donc méfiance.

Comment le groupe vit l’agitation qui règne en coulisses  ?

A.B.: Plutôt bien. Il y a eu beaucoup de bruit autour de nous, pendant de longues semaines, mais les choses sont maintenant apaisées, surtout depuis que les choses sont claires: désormais, nous savons que le staff actuel s’en va, et qu’un autre va arriver. Les joueurs savent où ils vont. Maintenant, pas question de baisser les bras ou de se laisser vivre. Il faut faire du mieux que nous pouvons pour tout ceux qui seront encore là l’année prochaine et aussi pour remercier nos coachs qui nous ont tant fait progresser depuis trois ans. D’où l’importance de se reconcentrer tout de suite sur le Top 14. Nous avons déjà la tête à Lyon.