Bourgoin : La victoire ou la porte

Par Rugbyrama
  • Benjamin BOYET Bourgoin Top 14
    Benjamin BOYET Bourgoin Top 14
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Les Berjalliens, à égalité de points avec Leeds dans la poule 1, doivent gagner en Angleterre, dimanche, pour atteindre les quarts de finale, objectif avoué du CSBJ. Une mission à la portée des coéquipiers de Benjamin Boyet. Mais attention à l'imprévisible lanterne rouge de Premiership...

Headingley Carnegie, morne plaine, triste pelouse. Les adversaires passent… et Leeds trépasse. Étonnant paradoxe : en six rencontres de Premiership à domicile, jamais la lanterne rouge de première division ne s’est imposée à domicile. Un petit 9-9 face à Newcastle en ouverture avant une salve de dérouillées dont un cinglant 7-56 administré par les London Irish. Pauvres supporters... Bourgoin, en quête d’une victoire - ou d'un partage des points, synonyme de qualification pour les quarts de finale, ne débarquera pourtant pas en terre conquise, dimanche. Car outre-Manche, Leeds est considéré comme la plus imprévisible des équipes, capable de s’imposer chez les Wasps de Serge Betsen ou à Newcastle.

Le demi d’ouverture berjallien Alberto di Bernardo, en provenance des Tykes, a décrypté, pour le site du CSBJ, les forces de cet insaisissable promu british : "Ils jouent avec beaucoup de cœur et sont emmenés par un solide talonneur tonguien (Ma’asi) et une bonne troisième ligne. C’est une équipe complète qui joue comme toutes les anglaises, c’est-à-dire avec beaucoup de densité physique." Vous aurez deviné sans difficultés la clé de ce duel : "Si nous remportons le combat physique, nous pouvons gagner le match."

RDV en Irlande ?

Pour ce duel tout en muscles et en volonté, les Berjalliens s’avancent avec un ascendant psychologique. Ils avaient réalisé une impressionnante première période (23-6 à la pause, 29-19 au final), lors de la manche aller, en octobre. Leur référence cette année, avec leur exploit à Colombes. Pendant quarante minutes, les deux équipes n'avaient pas semblé évoluer dans la même division. "Nous devons nous servir de cette prestation pour notre match retour, confirme sur le site de l’ERC, Olivier Milloud […] Nous avons montré que nous pouvons gagner en déplacement alors nous n’allons pas nous appesantir sur cet aspect […] Mais nous allons devoir nous réveiller et passer à la vitesse supérieure."

La réception de Budapest (33-15), voilà une semaine, a en effet soulevé des interrogations sur la constance du collectif. "L’équipe telle qu’elle a joué face aux Roumais n’a aucune chance. Maintenant, je ne pense pas que nous montrerons ce visage dimanche", relativise Eric Catinot. Avec Boyet, Wihongi, Nicolas et consorts, le CSBJ va se présenter avec son XV type. Pas question d’expérimenter ou de tâtonner. Éric Catinot et Xavier Péméja n’ont jamais caché leur affection pour cette compétition : "Nous souhaitons vraiment revenir en finale de la Challenge Cup, clame ainsi le premier. Ça fait partie de nos objectifs de la saison."

Petit rappel pour les étourdis et mémoires courtes. La divine idylle entre le CSBJ et le Challenge avait justement commencé en Angleterre. Le 9 avril 2009, Bourgoin, modeste 11e de Top 14, s'était aventuré sur la pelouse du leader de Premiership, les London Irish, pour le plus déséquilibré des quarts de finale. Après 80 folles minutes, les petits Frenchies s'étaient emparés de ce lopin de terre londonien, en apparence inaccessible. Le beau printemps berjallien avait débuté ce jour-là... En cas de qualification pour les quarts, les Isérois se verraient encore proposer un défi à l’extérieur, sur la pelouse du Connacht. Un bon tirage, pensez-vous ? Demandez aux Montpelliérains, défaits à deux reprises par la supposée petite province irlandaise...

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