Cordin : "Je vais me battre pour regagner du temps de jeu"

  • Top 14 - Face à Perpignan Gervais Cordin efface deux défenseurs
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CHALLENGE CUP - Très utilisé par Patrice Collazo, l’arrière ou ailier Gervais Cordin a vu son temps de jeu diminué avec notamment les arrivées de Cheslin Kolbe, Aymeric Luc et Jiuta Wainiqolo cet été. Mais le joueur de 23 ans est bien décidé à retrouver une place de titulaire dans une équipe toulonnaise en pleine bourre.

Comment vivez-vous cette période faste du RCT ?

Plutôt bien. Ça fait du bien que les résultats soient positifs et qu’on ait remis le club en avant. Nous avons connu un peu compliqué mais tous les efforts réalisés plus tôt payent aujourd’hui. C’est plus facile de s’épanouir quand les résultats vont bien et qu’il y a une bonne dynamique mais il faut savoir aussi rester positif dans les moments compliqués car c’est comme cela qu’on inverse la tendance.

Ce week-end, vous avez joué demi-de-mêlée dix minutes après l’exclusion temporaire de Baptiste Serin. Vous entraînez-vous régulièrement à ce poste ?

Non pas du tout. Je ne me suis pas entraîné cette année à ce poste mais je l’avais fait un peu l’année dernière avec Patrice (Collazo) pendant une semaine car nous avions des problèmes en 9. Je connais un peu le poste mais c’est sûr qu’avec la physionomie du match, nous étions chahutés à ce moment-là. Ça n’a pas été évident mais je suis resté très sobre. Je n’ai pas eu grand-chose à faire. J’ai eu trois passes à faire mais j’ai essayé d’être le plus propre possible et de ne pas mettre l’équipe en danger en faisant n’importe quoi. Après c’était quand même une bonne expérience.

Comment appréhendez vous cette demi-finale face à Saracens samedi soir en Challenge européen ?

Comme un gros match. Nous nous préparons tous individuellement et nous savons que c’est une demi-finale contre une grosse équipe. Dans ces semaines-là nous sommes tous concentrés à 100 % sur ce que nous avons à faire individuellement et collectivement. Ce sont des semaines faciles à gérer parce que l’adrénaline monte au fur et à mesure des jours. Ce sont des semaines où tu arrives naturellement prêt le week-end parce que nous sommes tous des compétiteurs. Nous ne la prenons pas comme une semaine normale. Tous les curseurs sont au maximum pour essayer d’aller en finale.

Comment expliquez-vous cette fin de saison en boulet de canon du RCT ?

Tous les efforts de travail réalisés depuis le début de saison commencent à payer. Nous sommes dans une dynamique positive ce qui fait que la confiance est de notre côté. Nous avons un brin de réussite avec plein de petits détails qui tournent en notre faveur et ces détails, il y a cinq ou six mois, ne tournaient pas en notre faveur. Nous en profitons et nous essayons de garder la marche avant tout en ne s’enflammant pas. Il faut rester humble et savoir d’où l’on vient pour continuer notre chemin vers une potentielle finale et une potentielle qualification.

Le RCT a beaucoup enchaîné, les organismes sont fatigués, comment vous sentez-vous personnellement ?

Moi je m’entraîne beaucoup parce que je n’ai pas beaucoup joué ces derniers temps. Je n’ai pas eu énormément de temps de jeu donc je me tiens prêt à jouer quand il faut en étant prêt physiquement pour aider l’équipe à tout moment.

Comment gérez-vous cette baisse de votre temps de jeu ?

C’est compliqué. Quand tu as fait 60 matches en deux ans, que tu as été l’un des joueurs à avoir le plus joué et que d’un coup, le temps de jeu n’est plus présent, c’est compliqué. Après ce sont des périodes dans une carrière où il faut savoir rester concerné et être prêt pour répondre présent au moment où l’entraîneur a besoin de toi. Moi j’aime faire du rugby donc c’est logique que je reste en forme physique.

Vous êtes tout de même à 22 matchs cette saison…

(Il semble surpris). C’est sûr que 22 matches c’est bien mais en termes de minutes je veux plus. Mais c’est normal on veut toujours plus. Je vais continuer à travailler.

Avez-vous échangé avec Franck Azema à ce sujet ?

Oui, nous avons des discussions régulièrement. Après il y a de la concurrence et il y a des choix. J’accepte ces choix parce que c’est l’entraîneur qui décide. J’essaie de prendre ce qu’il attend de moi et de travailler en conséquence. Parfois on aimerait jouer plus et on ne peut pas mais il faut rien lâcher.

Vous êtes un joueur d’instinct, est-ce plus difficile pour des joueurs de votre profil de ne pas enchaîner ?

Peut-être. Je gamberge parce que physiquement je ne me suis jamais senti aussi bien sur ces trois dernières années. Rugbystiquement je m’épanouis aux entraînements donc c’est un peu frustrant de ne pas enchaîner parce que je pense pouvoir apporter à l’équipe. Après comme je l’ai déjà dit je respecte les choix de l’entraîneur. Par contre je me tiens prêt comme ça a été le cas à Bordeaux. Je préférerais enchaîner parce que c’est là qu’on prend de la confiance et des automatismes.

Vous êtes en contrat jusqu’en 2024, cette situation pourrait-elle vous pousser à partir ?

Non, je serai là l’année prochaine. Je vais me battre pour regagner du temps de jeu. C’est dans l’adversité qu’on se construit. Ce n’est pas quand tout roule. Quand ça va moins bien, il faut se battre. Surtout, ça peut aller vite dans les deux sens...

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