Guirado : "On nous accorde une deuxième chance, nous jouerons notre carte à fond"

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  • Top 14 - Guilhem Guirado et Philippe Saint-André (Montpellier)
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  • Premiership - Jonathan Joseph (Bath)
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CHALLENGE CUP - Si la priorité du MHR reste le maintien en Top 14 en cette fin de saison, les Cistes ont également l'opportunité de briller sur la scène européenne. Pour Guilhem Guirado, l'occasion est idéale en allant affronter Bath pour une demi-finale qui s'annonce explosive.

Rugbyrama : Les caprices du calendrier ont encore perturbé l'actualité du MHR (reports des rencontres face à Toulon et Bordeaux-Bègles). Comment le groupe a-t-il géré ces impondérables ?

Guilhem Guirado : Déjà, c'est une frustration de ne pas pouvoir enchaîner des confrontations contre ces formations. Avec les conditions sanitaires, on s'y prépare malgré tout et on a vite basculé sur la suite. Je ne vous cache pas que ça nous démange d'y revenir. D'autant que samedi, c'est un grand match qui nous attend ainsi que pour le club par rapport à cette saison délicate, l'investissement de chacun sera primordial.

On évoque souvent une forme optimale pour les joueurs à ce moment de la saison, avec une compétition tronquée et des entraînements en petits groupes, est-ce toujours vrai ?

G.G. : Je crois qu'au niveau physique, on se porte plutôt bien. On sort d'une période où les phases de conquête et le combat sur les terrains gras ont pris le dessus. Notre parcours dans la Challenge Cup a démontré encore cette tendance. Mais pour la demi-finale, il devrait y avoir plus d'espaces. Nos préparateurs physiques nous ont prévenu de la décharge qu'on risquait de prendre avec un volume de jeu conséquent et les répétitions de matchs qui vont survenir. Des moments cruciaux nous attendent, nous en avons conscience.

D'autant que le maintien en Top 14 reste la priorité du MHR...

G.G. : Il nous reste six duels, autant de réceptions que de déplacements. Notre salut peut passer si on se comporte bien à la maison, mais je peux vous certifier qu'on veut se maintenir le plus rapidement possible. Ce qu'on a vécu cette saison, c'était vraiment difficile. On souhaite que chaque rencontre nous rapproche de cet objectif, qu'on puisse passer à autre chose et que nous ayons la possibilité de jouer vraiment libérés.

Ce parfum de phases finales qui nous fera défaut en championnat

Il y a des signes encourageants, cinq victoires consécutives toutes compétitions confondues...

C'est vrai qu'on sent la confiance revenir, au sein du groupe et de notre jeu. Malgré tout, on garde les pieds sur terre, certains résultats auraient pu tourner en notre défaveur comme en milieu de saison. On l'a payé cher durant de nombreuses semaines et on ne veut plus revivre ces moments de doute. Donc l'équilibre est encore fragile, nous nous attachons à rester humbles par rapport au travail qu'il reste à accomplir.

Top 14 - Guilhem Guirado et Philippe Saint-André (Montpellier)
Top 14 - Guilhem Guirado et Philippe Saint-André (Montpellier)

Quels sont vos rapports avec Philippe Saint-André, votre ancien sélectionneur ?

G.G. : J'ai eu la chance de l'avoir comme sélectionneur, je connais donc forcément son fonctionnement, son travail et ses attentes. C'est conforme à ce que nous avions fait ensemble en équipe de France. On a bossé de concert pour renouer avec la victoire ici à Montpellier. Mais cela n'incite guère au moindre relâchement, il y veille avec nous. C'est avec cette rigueur qu'on pourra jouer sur les deux tableaux et se donner le droit d'aller chercher une finale. On a ce parfum de phases finales en Challenge Cup qui nous fera défaut en championnat, rien que pour cela nous sommes tous très excités.

Les anciens du club comme Benoît Paillaugue ou Fulgence Ouedraogo vous ont-ils parlé du succès de Montpellier dans cette compétition en 2016 et ce que cela avait engendré par la suite ?

G.G. : Bien sûr nous l'avons évoqué, cela nourrit l'expérience des joueurs et celle du club. Montpellier s'est construit ensuite pour prétendre disputer la Champions Cup véritablement. Puis vous savez, jouer un match de Coupe d'Europe, il y a toujours une motivation de se confronter à d'autres formes de rugby. Cela bouleverse un peu le quotidien, le contenu de notre préparation par rapport à un match de compétition domestique. Et cette exigence de représenter au mieux le club.

Un match d'équivalence internationale

Pour poursuivre l'aventure, Bath se dresse face à vous. Une équipe anglaise avec un riche passé et des joueurs comme Sam Underhill, Jonathan Joseph, Zach Mercer qu'on ne présente plus...

G.G. : Bath, c'est une formation qui possède effectivement une expérience fournie en Coupe d'Europe. Avec une certaine régularité d'ailleurs. Ils sont dotés d'un effectif avec des garçons de classe internationale et certains comme le Gallois Taulupe Faletau qui sont incontournables à ce niveau. De toute façon, nous allons jouer un match d'équivalence internationale, nous en sommes persuadés. On verra si on peut rivaliser et se donner les moyens d'aller faire un grand coup en Angleterre.

Premiership - Jonathan Joseph (Bath)
Premiership - Jonathan Joseph (Bath)

Conservez-vous toujours cet esprit compétiteur, d'aller chercher inlassablement des trophées ?

G.G. : Aller chercher un titre, cela habite chacun d'entre nous. Quand vous démarrez une préparation l'été, vous vous fixez des objectifs. Même si nous concernant cette saison, on aurait bien sûr souhaité agir autrement. L'actualité, c'est la survie du club en Top 14, mais la Coupe d'Europe c'est toujours plaisant. Nous avons été reversés après un passage en Champions Cup. On nous accorde une deuxième chance. Donc, on jouera notre carte à fond. Notre niveau de jeu, nous devrons l'élever et cela sera certainement utile pour la suite.

Quand on a soulevé une Champions Cup avec Toulon en 2015, appréhende-t-on mieux ce type d'affiche ?

G.G. : Oui, d'autant que l'intensité se rapproche des standards de très haut niveau, et on se régale franchement d'être des acteurs privilégiés. Quand vous êtes compétiteur, vous voulez bien figurer. La stimulation est naturelle avant ce genre de rendez-vous. Et il y a le désir de se frotter aux meilleurs comme Bath qui est très fréquemment placé dans le top 6 du championnat anglais. La Challenge Cup fait rêver quand même, je me souviens de la victoire du Leinster en 2013, de Clermont plus proche de nous en 2019. Ils sont repassés par cette case pour embrayer derrière une certaine dynamique. Ce n'est peut-être qu'une deuxième Coupe d'Europe aux yeux de certains mais moi je vois plein d'avantages à ce qu'elle peut apporter. Nous avons qu'une seule carrière, à nous de créer ces conditions.

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