Clermont, un travail à terminer

Par Rugbyrama
  • Challenge Cup - Clermont
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CHALLENGE CUP - Après une saison remarquable, les Clermontois s’apprêtent à disputer la quatrième finale de Challenge Cup de leur histoire. Dans les clous par rapport à leur feuille de route, une marche reste à gravir pour remplir le premier objectif de cet exercice 2018-2019.

Après une décevante 9e place la saison dernière, les Clermontois savaient d’ores et déjà qu’ils ne côtoieraient pas le gratin européen cette année. Un passage obligatoire pour une équipe habituée à tutoyer les cimes continentales. Lauréats lors des éditions 1999 et 2007, les Jaunards apparaissent comme l’épouvantail de la compétition à qui le graal est promis.

Une étape avant les joutes hexagonales

Derrière l’intouchable Stade Toulousain, l’ASM réalise une saison remarquable en Top 14, bien accroché à sa deuxième place. Le Challenge Cup n’a fait que renforcer un capital confiance déjà au beau fixe. 30 points sur 30 possibles lors de la phase de poules, aucun adversaire n’est parvenu à contrecarrer les plans clermontois tant leur domination ne souffrait d’aucune contestation. Tombeurs de Northampton (61-38) en quart de finale puis des Harlequins en demi-finale (32-27), Clermont a impressionné malgré un manque de régularité sur l’ensemble de ses rencontres. Souvent rattrapés, jamais dépassés, les Auvergnats paraissent sûrs de leurs forces à quelques heures de leur dernière bataille de la saison dans cette compétition. Les hommes de Franck Azéma semblent en garder sous la pédale depuis les quarts de finale, notamment grâce à une profondeur d’effectif qui doit les guider vers le troisième sacre européen de leur histoire.

Challenge Cup - Clermont
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En parfait ordre de marche, ils gardent à l’esprit qu’une victoire dans la compétition ne serait pas synonyme de saison réussie. Un succès qui pourrait toutefois, les lancer vers une fin de saison incroyable avec un potentiel doublé à la clé. A la suite de cette finale européenne, les Clermontois devront rapidement se remettre dans le bain. En effet, les 8 et 9 juin, auront lieu les demi-finales du Top 14 à Bordeaux. Grâce à une deuxième place déjà acquise, les Jaunards disposeront d’une semaine supplémentaire pour préparer cette échéance. Une phase de repos qui ne sera pas de trop au vu du véritable marathon dans lequel sont engagés ces derniers.

Après un parcours sans accroc, l’ASMCA n’a pas le droit à l’erreur et doit confirmer les espoirs placés en ce groupe en remportant un trophée qui ne semble pas pouvoir leur échapper. Reste à finir le travail, sans quoi cette saison serait déjà un échec.

Un effectif taillé pour l’Europe

A y regarder de plus près, l’effectif auvergnat ressemble davantage à une grosse cylindrée outillée pour disputer la Champions Cup. Certains postes feraient frémir bon nombre de managers européens comme celui de trois-quarts centre qui regroupe pléthore de talents aux profils totalement différents. Franck Azéma et son staff n’ont que l’embarras du choix au moment de composer leur XV de départ, un luxe qui n’est pas monnaie courante dans cette "petite" coupe d’Europe.

Même si Rémi Lamerat apparaît légèrement en retrait cette saison, il reste une valeur sûre dans son style de puncheur. Quant à Apisai Naqalevu, il est l’homme en forme du moment. Utilisé pour sa puissance extraordinaire, le tank fidjien a fait un bien fou à l’ASM ces dernières semaines grâce à ses nombreuses charges dévastatrices. Il prendra place sur le banc face au Stade Rochelais. Toutefois, Peter Betham aurait pu être une magnifique alternative. Baladé entre l’aile et le centre, le wallaby offre des garanties techniques hors normes et une capacité d’accélération assez déconcertante. Il est également le meilleur marqueur d’essais de la compétition avec 10 réalisations et malgré cela, l’australien ne sera même pas sur la feuille de match. Preuve de l’abondance de compétences dont dispose cette équipe.

Fofana
Fofana

Le choix du staff clermontois s’est porté sur la paire Fofana-Moala. Habitués des matches internationaux et des rencontres de très haut niveau. L’international français aux 46 sélections est le véritable régulateur de la ligne de trois-quarts jaune et bleue. Patron, gros défenseur, doté d’appuis déroutants, il est le centre d’intérêt de cette formation clermontoise. Le choix numéro un aux yeux de ses entraîneurs. Pour le trois-quarts centre All Black, même constat. Dur sur l’homme, il est également un formidable attaquant capable de débloquer n’importe quelle situation. Apparu quatre fois sous le maillot à la fougère argentée, il fait partie de ces joueurs sur lesquels il est plus facile de s’appuyer.

Problème pour les Rochelais, c’est la totalité de la ligne arrière clermontoise qui fait froid dans le dos. Damian Penaud et Alivereti Raka n’ont rien à envier à personne dans cette compétition tant ils surclassent leurs adversaires directs et dominent les collisions. Le retour d’Isaia Toeava pourrait également permettre à l’ASM de retrouver de la sérénité au poste d’arrière. Et que dire du facteur X de cette équipe, Peceli Yato. Le Fidjien est tout simplement étincelant sortie après sortie et est capable de débloquer un match à lui tout seul comme face à l’USAP ou le bulldozer du Pacifique a inscrit un triplé. Ce dernier ne sera que remplaçant au coup d’envoi de la finale, sans doute pour donner un dernier coup de collier dans les vingt dernières minutes. Un effectif cinq étoiles qui pourrait bien permettre à cette équipe de faire la différence dans les moments clés de la rencontre et boucler une campagne européenne rondement menée depuis sa victoire inaugurale (41-20) à Northampton en octobre 2018.

Par Thomas Saint-Antonin

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