Clermont a envie de croquer dedans

  • Challenge Cup - Victoire de Clermont sur les Harlequins
    Challenge Cup - Victoire de Clermont sur les Harlequins
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CHALLENGE CUP - Après une dernière saison blanche, les Clermontois profitent à fond de ce renouveau et de ce parcours parfait en Challenge Cup, une aventure vécue par 45 joueurs. L’enthousiasme est omniprésent dans les rangs jaune et bleu avant de jouer une nouvelle finale franco-française dans leur histoire européenne.

Cette Challenge Cup devait être un purgatoire mais finalement cette "petite" Coupe d’Europe a été une cure de jouvence pour l’ASM, 9e du dernier Top 14 et éliminé en quart de Champions Cup. A quelques jours d’en découdre avec La Rochelle et de signer un possible troisième succès dans cette compétition après 1999 et 2007, c’est un sentiment positif qui transpire chez les Auvergnats. "C’est un mélange d’excitation, de concentration et de joie, tu t’entraînes toute une année pour te mettre en position de remporter un titre expliquait Franck Azéma. C’est pour cela que l’on s’est engagé tout au long de la saison avec l’ensemble du groupe. Cela nous a permis d’arriver à Newcastle. Tout le monde rêve de préparer des semaines comme ça. Je sens aussi de l’expérience dans l’approche de ces matches-là, dans le fait de ne pas monter trop tôt en pression."

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Un sentiment de "zénitude" planait sur Clermont mardi en conférence de presse car l’équipe a fait le job sur les deux tableaux. Les Jaunards peuvent "profiter" de ces bons moments après avoir mangé leur pain noir l’an dernier. Ils ont joué à fond cette compétition et le fait d’avoir validé leur ticket pour la demi-finale du Top 14 permet aussi de basculer sur Saint James Park l’esprit plus serein. "Cela te permet de garder les pieds sur terre car il y a un an tu étais spectateur de ces compétitions rappelait Azéma. C’est dur, cela coute énormément d’arriver en finale et maintenant il faut voir comment gravir la dernière marche. Tout le monde a hâte d’être à vendredi soir pour livrer la meilleure partition, tous ensembles."

C’est dur, cela coute énormément d’arriver en finale et maintenant il faut voir comment gravir la dernière marche. Tout le monde a hâte d’être à vendredi soir pour donner ta meilleure partition ensemble.

Un titre est un titre ce n’est pas aux Clermontois que vous allez apprendre ça. Même contre un club français, même dans un stade qui pourrait sonner creux malgré la présence de plusieurs centaines de supporters de la Yellow Army. "C’est excitant, c’est une finale de Challenge mais cela reste un titre à aller chercher avouait Damian Penaud. On sent que tout le monde est engagé à 100% et cela fait plaisir. C’est tout un groupe qui a joué cette compétition et cela a permis d’avoir de la fraîcheur avant d’aborder ces phases finales et sans pépins." Malgré tout cet enthousiasme, il faudra peut-être lever le pied. C’est une finale et la moindre erreur… "C’est vrai, on ne va pas essayer l’impossible rappelle Damian Penaud. Il faut être lucide et discipliné sur 80 minutes, ce sera la clé du match. "

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Face à une équipe que Clermont connait par cœur, avec de nombreuses similitudes dans l’envie de produire du jeu, des anciens asémistes comme Jono Gibbes, Kévin Gourdon ou Kini Murimurivalu, l’ASM veut décrocher son premier titre européen depuis 2007, le premier aussi pour pas mal de joueurs de ce groupe. "La Rochelle a un peu le même style de jeu que nous, basé sur le mouvement mais avec aussi beaucoup d’occupation avec Ihaia West qui utilise beaucoup le jeu analyse Damian Penaud. A nous, le triangle arrière, de faire le boulot pour aider les mecs au maximum."

L’an dernier à cette époque, les Clermontois regardaient ces finales à la télé. S’ils n’ont pas scellé de pacte entre eux, ils ont puisé dans ces échecs de la saison 2017-2018 pour revenir avec les crocs. "Nous n’avons pas signé de pacte reprend Camille Lopez mais forcément, nous nous sommes dit des choses comme à chaque intersaison. On a attaqué très fort, par une grosse préparation car on avait décidé d’attaquer plein pot le Top 14. Ce n’était pas tout de le dire, il fallait le faire et cela nous amène là aujourd’hui. Au fond de nous, bien sûr que cette haine par rapport à la saison dernière nous a servi pour valider quelque-chose. Cela nous a servi mais il faut arriver vendredi serein, sûrs de nous et ne rien changer, continuer à faire ce que l’on fait depuis fin août. Si chacun garde son rôle et conserve cet investissement, j’espère que cela va nous sourire. C’est beau d’arriver là mais ce n’est pas une fin en soi, il faut qu’il y ait quelque-chose au bout."

Le parfum de l’Europe a remis les hommes de Franck Azéma sur le bon chemin, auteurs de 8 victoires sur 8. Le titre de champion de France 2017 a peut-être aussi débloqué pas mal de choses dans les têtes clermontoises avec une génération de jeunes joueurs plus insouciants. "C’est important de construire un palmarès, de gagner, c’est une philosophie sans se demander si c’est la petite Coupe d’Europe ou pas concluait Azéma. Il faut avoir cette mentalité de vouloir tout gagner."

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