À Toulon, le salut passe désormais par la vitesse

Par Rugbyrama
  • Gervais Cordin et Gabin Villière (Toulon) face à Montpellier.
    Gervais Cordin et Gabin Villière (Toulon) face à Montpellier.
  • Top 14 - Patrice Collazo (Toulon) contre Perpignan
    Top 14 - Patrice Collazo (Toulon) contre Perpignan
Publié le Mis à jour
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CHALLENGE CUP - Le Rugby Club Toulonnais s’apprête à disputer sa finale de Challenge Cup ce vendredi soir face à Bristol. Un retour au premier plan sur la scène européenne pour le RCT, qui a su se réinventer au niveau du style. Misant désormais sur la vitesse et le jeu d’évitement pour mettre à mal ses adversaires.

Qu’elle semble loin l’époque où Toulon associait au centre de son attaque Ma’a Nonu et Mathieu Bastareaud. Où le RCT misait sur la puissance de ses stars internationales pour dynamiter les défenses adverses. Mayol a également vu devant ses yeux un certain Josua Tuisova mettre sur les fesses quelques uns de ses vis-à-vis sur son aile. Aujourd’hui, les choses ont quelque peu changé, le Rugby Club Toulonnais s’appuie toujours sur un pack d’avants dominateur mais c’est derrière que la différence est notable. Aujourd’hui, les "facteurs X" du RCT se nomment Gervais Cordin, Duncan Paia’aua ou encore Gabin Villière, des joueurs qui jouent l’évitement plutôt que l’affrontement physique.

Villière, le meilleur exemple

Depuis le début de la saison, le meilleur joueur toulonnais se nomme Gabin Villière. Des performances de haute volée qui lui ont d’ailleurs permis d’être appelé pour la première avec le XV de France par Fabien Galthié après le forfait de Matthieu Jalibert. L’ancien joueur de Rouen en Fédérale 1 est le meilleur exemple quant au changement de profil recherché par le club de la Rade. Villière s’est révélé aux yeux du grand public sur le circuit Seven avec l’équipe de France. Une discipline où l’évitement et la vitesse prédominent sur la puissance. L’ailier collait donc parfaitement à la philosophie de jeu voulue par Toulon et Patrice Collazo. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien rouennais répond aux grandes attentes placées en lui depuis son arrivée dans le Var en 2019.

Collazo, le précurseur

La métamorphose du jeu toulonnais a mis une saison entière à se mettre en place. La première année de Patrice Collazo sur la banc varois ne s’est pas passée comme prévue mais elle était sûrement nécessaire pour en arriver à cette finale de Challenge Cup aujourd’hui. Collazo, c’est le manager qui a mené La Rochelle au sommet du classement de Top 14 grâce à jeu rapide et efficace en s’appuyant sur des petits gabarits déjà à l’époque, Gabriel Lacroix ou Vincent Rattez pour ne citer qu’eux. Les Maritimes avaient été éliminés en demi-finale du championnat par…Toulon à l’époque.

Top 14 - Patrice Collazo (Toulon) contre Perpignan
Top 14 - Patrice Collazo (Toulon) contre Perpignan

Depuis trois ans désormais, Collazo a petit à petit modifié son effectif pour le façonner à son goût. Moins de noms clinquants, mais plus de rapidité dans les attaques et cela fonctionne. Vendredi soir, le RCT a l’occasion de revenir sur le devant de la scène européenne en s’imposant face à Bristol. Une chose est sûre, pour obtenir le graal, Toulon devra se tenir à sa nouvelle philosophie, c’est à dire compter sur la puissance des avants pour ensuite envoyer du jeu derrière et faire la différence face à de féroces anglais.

Vincent Franco

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