Le Stade français est allé au bout de son rêve

  • La joie des joueurs du Stade français face à Gloucester - 12 mai 2017
    La joie des joueurs du Stade français face à Gloucester - 12 mai 2017
  • L'essai sur interception de Jonny May (Gloucester) face au Stade français - 12 mai 2017
    L'essai sur interception de Jonny May (Gloucester) face au Stade français - 12 mai 2017
  • Geoffrey Doumayrou (Stade français) - 12 mai 2017
    Geoffrey Doumayrou (Stade français) - 12 mai 2017
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CHALLENGE CUP - Le Stade français a remporté son premier titre européen ce vendredi soir en dominant Gloucester en finale de Challenge Cup (17-25). Menés 10 à 0 en début de match après une interception de Jonny May, les Parisiens ont su inverser la tendance pour l'emporter grâce à des réalisations de Sergio Parisse, Jonathan Danty et Geoffrey Doumayrou. Quelle belle histoire !

L’histoire est belle. Magnifique. Digne d’un roman. Deux mois après le projet de fusion avec le Racing 92 qui a failli entériner sa disparition, le Stade français est allé décrocher son tout premier trophée européen aux dépens de Gloucester (17-25). Un final épique pour l'aventure humaine de cette bande de potes qui sera en grande partie amputée l’an prochain. ​

Le @SFParisRugby est allé au bout de son rêve ! https://t.co/smIfZKxU2e pic.twitter.com/7nEYFszV2c

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 12, 2017

Comme une preuve supplémentaire de l’état d’esprit qui anime la troupe de Gonzalo Quesada, les Parisiens sont allés chercher ce titre avec leurs tripes. Parce que les Cherries and White ont confirmé qu’ils n’avaient pas usurpé leur place. Parce que la pression de l’enjeu a longtemps fait trembler les mains, en témoignent les 23 ballons perdus, les quelques points au pied laissés en route ou les colères de Djibril Camara. Parce que Jonny May a rapidement coupé l’élan des joueurs de la capitale avec son interception assassine (7-0, 14e). Mais aussi, tout simplement, parce qu’il a fallu livrer une véritable guerre de tranchées pour faire vaciller un collectif anglais bien rôdé.

L'essai sur interception de Jonny May (Gloucester) face au Stade français - 12 mai 2017
L'essai sur interception de Jonny May (Gloucester) face au Stade français - 12 mai 2017

Le rugby sait parfois créer des moments d’intense émotion. Cette finale en était un. D’autant qu’elle a été émaillée de nombreux symboles. On retiendra évidemment la présence en tribunes du taulier Pascal Papé, suspendu pour ce match historique. Mais aussi cet essai rageur de Sergio Parisse pour relancer les siens (32e). Lui le guerrier, l’emblématique capitaine, au club depuis douze ans. Ou la deuxième réalisation parisienne, 100% made in Stade français : interception de Djibril Camara, relais d’Hugo Bonneval et conclusion de Jonathan Danty (10-15, 57e). Trois joueurs formés sur les bords de Seine qui ont propulsé leur équipe de toujours vers le titre.

Doumayrou, un plongeon pour l’histoire

Au cœur de cette dramaturgie digne d’Hollywood, le Stade français a tout de même su se reposer sur certains fondamentaux. À commencer par sa mêlée, tout simplement impériale. Demandez donc au pilier Josh Hohneck, qui a vécu un véritable enfer face à Rabah Slimani puis Paul Alo-Emile. L’hémorragie aurait pu être encore plus grave si Ben Morgan n’avait pas fait parler sa technique individuelle pour relever quelques ballons chauds derrière un pack reculant sans cesse.

Autre valeur sûre : la présence en défense et dans les rucks, dans le sillage d’un Jono Ross survolté. En revanche, alors que l’on attendait des étincelles dans ce duel entre deux lignes d’attaque de feu, ce sont le plus souvent les défenses qui ont pris le pas. À l’exception de cette illumination de Geoffrey Doumayrou pour sceller le succès de son équipe. Crochet intérieur, accélération, slalom dans l’arrière-garde… Cela méritait bien un plongeon d’anthologie dans l’en-but (71e).

Geoffrey Doumayrou (Stade français) - 12 mai 2017
Geoffrey Doumayrou (Stade français) - 12 mai 2017

Chez les Anglais, qui avaient laissé leur star Greig Laidlaw sur le banc au coup d’envoi, guère d’action sensationnelle à souligner. Ni d’occasion franche d’ailleurs. Les Cherries and White ne se seront approchés qu’une fois de l’en-but parisien : sur l’essai de Jonny May. Ils auront en revanche eu le mérite d’entretenir le doute dans l’esprit de leur adversaire pendant plus d’une heure. Un suspense qui ne rend la victoire du Stade français que plus belle.

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