Le Stade français rêve d’un premier sacre européen
CHALLENGE CUP - Dimanche (18h45), le Stade français retrouvera les Ospreys au Principality Stadium en quart de finale de la Challenge Cup. Une rencontre qui pourrait sauver la saison du club parisien.
Le stade Jean-Bouin baigne sous un large soleil. Seul sur la pelouse, Jules Plisson enchaîne les tirs au but avec une efficacité redoutable. Malgré la douceur du climat parisien, le Stade français se prépare à un sacré rendez-vous européen ! Dimanche (18h45), dans l’antre du XV du Poireau, les hommes de Gonzalo Quesada retrouveront les Ospreys pour un quart de finale de Challenge Cup qui s’annonce explosif.
Les connaisseurs savent que les équipes galloises sont très compliquées à jouer, surtout quand on sort du rythme du Top 14 qui est très différent, souligne le directeur sportif argentin. Les Ospreys sont capables de jouer un très beau rugby avec beaucoup de vitesse et de longues séquences. Ce sera le match le plus dur, au pays de Galles, face à cette équipe qui domine la compétition.
Face à la meilleure équipe des poules
Dominer, c’est peu dire. Invaincus en phase de poules, les Gallois ont établi un nouveau record de points (30) en étrillant la plupart de leurs adversaires à l’instar de Newcastle (45-0), Grenoble (71-3) ou Lyon (47-7). Des chiffres renversants (42 essais marqués), qui permettent de prendre la mesure du défi qui attend le Stade français. Le club n’a jamais gagné de Coupe d’Europe, rappelle Gonzalo Quesada. C’est la fin d’un beau cycle où il y a eu des galères mais aussi un beau titre (2015) et une belle aventure humaine. Même si on ne se projette pas trop, la Challenge Cup un vrai objectif pour cette fin de saison. Ce serait formidable d’aller chercher ce titre.
Un titre que les Parisiens ont effleuré des doigts en 2011 face aux Harlequins (19-18) puis en 2013 face au Leinster (34-13) avec un groupe de gamins qui découvraient le haut niveau. Beaucoup de joueurs comme Bonneval, Plisson, Danty, Bonfils ont fait leurs premières armes dans cette compétition, rappelle Quesada. Ils ont gratté quelques minutes. Il y a une saveur particulière à jouer cette compétition.
Une demie à domicile en ligne de mire
Actuellement 3e du Pro 12, derrière le Leinster et le Munster, les Ospreys de Alun Wyn Jones (forfait en raison d’une blessure à l’épaule), Dan Lydiate, Justin Tipuric, Rhys Webb, Dan Biggar et Keelan Giles partent logiquement favoris. Mais les joueurs du Stade français, sublimés dernièrement par le soutien de leurs supporters et transcendés par la volonté de faire bloc contre le projet de la fusion avec le Racing 92, semblent capables de renverser des montagnes.
On arrive sur ce quart de finale avec un bel état d’esprit, un petit peu de confiance retrouvée même si les têtes des joueurs ne sont pas encore complètement stables, confie Quesada. Mais avec cette grève, les joueurs ont su se prouver une vraie solidarité, une belle union. Ils sont passés aux actes sans être écrasés par l’émotion des évènements. La cohésion de mon groupe dans l’adversité me rend fier. Une cohésion qui pourrait sauver la saison du Stade français en lui offrant une demi-finale européenne à domicile.
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