Montpellier enfin face à son histoire

  • Les joueurs de Montpellier - 1er avril 2016
    Les joueurs de Montpellier - 1er avril 2016
  • Ben Lucas (Montpellier) - 1er avril 2016
    Ben Lucas (Montpellier) - 1er avril 2016
  • Akapusi Qera (Montpellier) - 1er avril 2016
    Akapusi Qera (Montpellier) - 1er avril 2016
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CHALLENGE CUP - Leitmotiv du virage pris il y a maintenant un peu plus d'un an avec l'arrivée du nouveau staff, le MHR aura l'occasion d'écrire un peu plus son histoire avec le premier match éliminatoire de l'ère White, vendredi soir face aux Sale Sharks en quart de finale de Challenge Cup.

Très peu s'en souviennent, beaucoup l'ignorent totalement, et ceux qui sont au courant n'accordent probablement qu'une valeur tout juste anecdotique à l'information. Laquelle? Le MHR est champion d'Europe. Pas en Champions ou Challenge Cup, non. Pas en H Cup non plus, ni en Challenge européen. Pour l'instant, le club héraultais doit se contenter du bouclier européen (titre glané en 2004 contre Viadana), la troisième compétition continentale, depuis disparue, où étaient à l'époque reversés les malheureux éliminés du Challenge. Cette saison là y figuraient les anglais de Rotherham, Montpellier, puis des clubs italiens et espagnols. Pas exactement les adversaires les plus farouches...

Et donc, pour beaucoup, le palmarès du MHR est vierge, et l'histoire reste à écrire. Après quelques coups d'éclats en Top 14, la première véritable occasion de prendre la plume viendra vendredi soir en Challenge Cup, sur la pelouse des Sharks de Sale. Une opportunité que Ben Lucas ne veut pas manquer: Ce serait énorme. Sur la question de l'histoire, quand je suis arrivé ici, on parlait de mecs qui avaient joué 100, 200 matches avec l'équipe, des mecs qui ont leur photo sur les murs du stade, c'est important dans la culture et l'histoire d'un club. Que les jeunes qui arriveront à l'avenir disent 'ça c'était l'équipe de 2011, ou l'équipe de 2016'. C'est le genre le genre de choses dont on parle, dont on se souvient et c'est pour cela qu'on joue au rugby. Pour écrire une histoire entre potes et pour accomplir quelque chose de grand en équipe. Rien de tel en effet pour continuer de souder ce collectif en construction, qu'une grande aventure, débutée de surcroit dans l'adversité.

Ben Lucas (Montpellier) - 1er avril 2016
Ben Lucas (Montpellier) - 1er avril 2016

La jeunesse et l'expérience

Bien sûr, les pessimistes, et certains jaloux, diront encore qu'il ne s'agit que de la "petite" Coupe d'Europe. Mais avec Montpellier (deuxième du championnat), les Harlequins (sixièmes du championnat anglais) ou encore Sale (septième, invaincu à domicile après avoir reçu les six premiers de la Premiership), le tableau des phases finales a tout de même fière allure.

On pourrait même penser que certaines équipes présentes en phases finales auraient pu jouer en Champions Cup, estime Jake White, qui explique la versatilité du niveau par les écarts de résultats des équipes d'une saison à l'autre. Entre Oyonnax qui a joué la Champions Cup et Montpellier sur cette deuxième partie de saison, un fossé s'est effectivement créé. Raison de plus pour le MHR de mettre l'accent sur un premier titre et ainsi gagner en légitimité. Même si l'entraineur rappelle que Montpellier est encore loin de son premier titre, et que toutes les équipes ne finissent pas championnes, si méritantes soient-elles.

Et c'est peut-être là LE grand défi des Héraultais. Confirmer les attentes au moment où la pression va monter d'un cran. Durant toute la saison, nous avons essayé d'approcher les matches comme des rencontres éliminatoires, en gardant le groupe sous pression, en visant le Top 6, le Top 2, afin de tirer le meilleur de tout le monde. Je crois que cette approche va nous aider maintenant que les matches seront vraiment éliminatoires, espère Ben Lucas.

Akapusi Qera (Montpellier) - 1er avril 2016
Akapusi Qera (Montpellier) - 1er avril 2016

Reste donc à voir si ce groupe, où figurent de jeunes joueurs ayant peu, voire aucune expérience en matches éliminatoires, saura se révéler dans l'adversité. On ne peut pas simuler le stress d'un quart de finale à l'extérieur, le public qui crie, l'arbitre sous pression, et ça fait partie des choses que j'essaie d'enseigner aux joueurs, apprendre à gagner dans ce contexte. Mais quelque part, ce n'est presque pas à moi de parler aux jeunes, c'est plutôt au groupe, à Pierre Spies qui a gagné deux Super Rugby, à Bismarck (du Plessis, ndlr) qui a gagné une Coupe du monde et une Coupe du monde junior, de dire aux jeunes 'ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer, ne paniquez pas'.

Désinhibé et libéré de la pression, le MHR va jouer sa carte à fond, pour, peut-être, aller gagner le droit de disputer une demi-finale à domicile. Plus qu'à soigner l'écriture.

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