Viadana et Rome vers la Ligue celte

Par Rugbyrama
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Ce samedi, à Bologne, le conseil fédéral de la FIR (Fédération italienne de rugby) a désigné les deux équipes retenues pour postuler à une place en Ligue celte à partir de la saison 2010-2011. Ils étaient quatre en compétition et ce sont Aironi (Viadana) et Praetorians Rome qui ont été choisis.

La fédération italienne, et plus largement le rugby transalpin, vivaient ce samedi à Bologne un des tournants de son histoire. En effet, dans le but d'évoluer et de progresser alors que les récents résultats italiens dans les compétitions européennes ont été très décevants, deux franchises pourraient intégrer la Ligue celte, disputée par les provinces galloises, irlandaises et écossaises, à compter de la saison 2010-2011. La compétition inclurait donc deux équipes supplémentaires, ce qui porterait à 12 (au lieu de 10) le nombre de participants. Mais avant cela, il fallait désigner les deux heureux élus parmi les quatre clubs candidats. Finalement, ce sont Aironi et Praetorians Rome qui ont été retenus par le conseil.

Priorité aux joueurs italiens

Aironi évoluera à Viadana, dans le nord de l'Italie, mais pourra jouer certains de ses matchs dans la ville voisine de Reggio Emilie qui possède un plus grand stade. La franchise de Praetorians sera, de son côté, basée à Rome et disputera ses rencontres au stade Flaminio, le même qui accueille les matchs de l'équipe nationale. Toutefois, les deux équipes ne sont pas encore certaines de prendre part à la ligue celte. En effet, il faudra auparavant encore convaincre la FIR. Les deux équipes auront jusqu'au 30 septembre pour démontrer qu'elles peuvent apporter toutes les garanties nécessaires et réunir les fonds indispensables au financement d'une formation de Ligue celte. La décision finale reviendra ensuite aux patrons de la Magners League.

Il reste évidemment beaucoup de travail pour les deux équipes retenues dans l'optique de combler leur retard et d'espérer être compétitives en Ligue celte. Sportivement, elles ne semblent actuellement pas en mesure de rivaliser. Elles ont un an pour l'être. La FIR a donc mis en place un système les incitant à recruter les meilleurs joueurs italiens. Une liste d'une cinquantaine de "joueurs d'intérêt national", dont beaucoup évoluent en France (les frères Bergamasco, Parisse,…) a été dressée et en cas de signature de l'un d'entre eux, une somme sera reversée au club par la fédération. Par ailleurs, le nombre d'étrangers sera limité à cinq par feuille de match et les équipes auront l'obligation d'aligner un joueur italien à l'ouverture. Le but est bien sûr d'améliorer le niveau des formations transalpines et de l'équipe nationale mais aussi de réunir les forces italiennes sous des maillots locaux.

Polémique à Trevise

Restent les deux formations écartées… Et à ce niveau, l'annonce a déjà créé des polémiques de l'autre côté des Alpes. La décision en ce qui concerne le SPQ rugby n'a pas surpris grand monde. Le candidat du centre et du sud de l'Italie (territoire allant de la Toscane aux Pouilles en incluant la Sicile et la Sardaigne) souffrait de l'absence de soutien de clubs de haut niveau, comme le relatait Midi Olympique cette semaine. L'Aquila étant le seul participant au Super 10, le championnat italien, à faire partie du projet. Mais le tremblement de terre qui a touché la région des Abruzzes en avril n'a évidemment pas arrangé les choses. En effet, deux des quatre stades qui devaient accueillir les matchs de la franchise, ne sont pas en état actuellement.

Par contre, du côté de Trevise, la pilule a du mal à passer. Le fait que la franchise nommée "Benetton Trevise et Duchi Nord-Ouest" ait été écartée est une vraie surprise. Trevise, qui réunit les meilleurs joueurs transalpins évoluant encore en Italie, est le club italien de ces deux dernières décennies. Pire, c'est lui qui, depuis des années, pousse pour intégrer la Ligue celte. Du coup, la décision ne cesse d'alimenter les débats. Au point de se demander si le club ne paie pas ses désaccords et les tensions récurrentes avec la fédération, notamment le fait d'être parti en solitaire dans l'aventure. Sa politique d'indépendance dérangeait la fédération depuis un certain temps. Celle-ci avait d'ailleurs menacé les dirigeants de Trevise ces derniers jours et les avait sommés d'intégrer les autres clubs de la région, Venise, Padoue et Rovigo, dans leur projet. Le club l'a fait sur le tard mais cela n'a pas suffi.

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