Bouscatel: "Le Brennus, à Toulouse, on ne s'y habitue jamais"

Par Rugbyrama
  • René Bouscatel - stade toulousain toulon - 9 juin 2012
    René Bouscatel - stade toulousain toulon - 9 juin 2012
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Jean-René Bouscatel, le président du Stade toulousain se confie sur l’actualité du club double-champion de France.

Voilà Toulouse parti pour défendre son 19e Bouclier. Une douce habitude...

Jean-René BOUSCATEL: On ne s'habitue jamais. Simplement une nouvelle saison qui commence avec ses ambitions, ses espoirs et ses difficultés. Objectivement, c'est une saison qui apparaît -du moins au départ- moins difficile que l'année dernière, commencée avec la Coupe du monde et le nombre de doublons que vous connaissez... Là, c'est une saison classique. Les objectifs sont les mêmes, comme le dit souvent Guy (Novès): avec beaucoup de travail et un peu de chance, nous essaierons d'aller le plus loin possible dans les deux compétitions que nous allons jouer. Et pourquoi pas, encore une fois, avec encore un peu plus de chance et beaucoup plus de travail, arriver au bout dans une des deux compétitions.

Avec un nouvel entraîneur des avants, William Servat...

J-R.B.: Ça aussi c'est une belle aventure, c'est un renouvellement. Je pense que pour ses débuts, William Servat va ressentir beaucoup de pression, en découvrant une autre facette du rugby. Il va falloir qu'il entre dans ce nouveau rôle très rapidement, mais il a toutes les qualités pour réussir. Il lui faudra du temps, de la patience. Mais guidé par Guy Novès et Jean-Baptiste Elissalde, je pense qu'il n'y aura pas de problème.

Comment avez-vous vécu le départ de Yannick Bru?

J-R.B.: Bien sûr, c'est un petit pincement de cœur. Yannick, je l'ai connu en cadet, en junior, capitaine de l'équipe, entraîneur... C'est une longue aventure, malgré son petit intermède à Colomiers avant de revenir au Stade. Cela fait beaucoup de souvenirs, mais dans la vie, jamais rien n'est terminé. Il faut savoir tourner la page au moins momentanément, peut-être définitivement.

La porte semble en tout cas lui être grande ouverte...

J-R.B.: Bien sûr, il n'y a pas de question. Il est chez lui à Toulouse, comme d'autres personnes qui ont joué et entraîné chez nous. Depuis que le club existe, tous les entraîneurs et tous les présidents ont porté le maillot du club. Il fait donc partie de cette famille. Il est chez lui.

Émile N'tamack aussi est revenu avec les jeunes dans le cours de la saison dernière... Pensez-vous qu'il puisse un jour intégrer le giron équipe première?

J-R.B.: Ça, c'est un problème sportif. La question ne s'est pas posée dans la mesure où Jean-Baptiste Elissalde donne entière satisfaction en tant qu'entraîneur. Mais Émile est un ancien joueur qui a les capacités d'entraîner. Après, c'est une question d'opportunité. Je suis en tout cas très heureux qu'il donne de son temps et de son expérience aux jeunes de l'école de rugby.

Est-ce lui qui est revenu vous voir?

J-R.B.: Vous savez, au club, il n'y a pas besoin de se voir... Il est chez lui, la porte était ouverte, la lumière était allumée, et il est rentré naturellement. Son fils joue à l'école de rugby, et cela s'est fait très naturellement.

A ce titre, vous avez notamment fait un gros effort pour vous octroyer les services d'Antoine Guillamon...

J-R.B.: Nous avons fait un gros effort en payant les indemnités de formation. Ces indemnités sont aujourd'hui importantes, qui plus est pour un joueur de cette qualité, sélectionné en équipe de France. Mais cela reste dans la logique des choses. Ce ne sont pas des indemnités de transfert. Quand des joueurs partent de chez nous, nous en percevons aussi...

On parle de 200 000 euros d'indemnités versées à Lyon ?

J-R.B.: Je ne peux pas vous dire le montant précis, car il y a des calculs très savants à effectuer en fonction du budget du centre de formation du club quitté, des sélections, du nombre de matchs joués chez les pros... Mais c'est une somme de cet ordre-là, en effet.

Le club peut se le permettre...

J-R.B.: Guillamon a signé cinq ans avec nous. S'il répond aux espérances que nous plaçons en lui, je pense qu'une somme de l'ordre de 200 000 euros s'amortira sans trop de mal. On n'est pas au Paris Saint-Germain... Pas encore.

Retrouvez la suite de l’entretien avec Jean-René Bouscatel, sur deux pages évoquant tous les sujets chauds de l’actualité du rugby, dans Midi Olympique du lundi 30 juillet...

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