Charvet: "Le succès des hommes libres"

Par Rugbyrama
  • Denis Charvet - janvier 2011
    Denis Charvet - janvier 2011
Publié le Mis à jour
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Lors de leur tournée au Japon, les Barbarians français ont réalisé un sans-faute en l'emportant deux fois. Denis Charvet, le directeur général des Baa-Bass a apprécié le spectacle offert par les siens notamment lors du dernier match gagné (51-18).

Après une belle victoire mercredi, la tournée des Baa-Baas au Japon s'est conclue en apothéose, avec 50 points et six essais inscrits. On peut parler de tournée sans accroc...

Denis CHARVET: Cette tournée s'est tout simplement déroulée dans le prolongement de celle vécue en Argentine l'an dernier. Cela prouve qu'un homme libre peut encore être un joueur libéré, loin des calculs du Top 14. Un homme libre est dangereux parce qu'il est insaisissable. Ce succès, c'est tout simplement celui des hommes libres. Les joueurs ont renoué ici avec le vrai rugby, loin de la comédie. Ils ont retrouvé l'essentiel de ce jeu: la prise de responsabilité, le plaisir. Le rugby évolue mais le cœur des hommes reste le même.

Y a-t-il des parallèles à tracer entre les Barbarians originaux et la nouvelle génération ?

D.C.: Les joueurs qui sont là aujourd'hui sont les mêmes qu'il y a vingt-cinq ans. J'ai déjà joué avec Henry Chavancy, sauf qu'à l'époque, il s'appelait Franck Mesnel... Le discours de Jean-Pierre Rives, qui s'est déroulé dans les vestiaires à l'initiative de Laurent Pardo, a soudé le groupe. Et l'histoire s'est enclenchée. Le contexte était en outre favorable, avec l'arrêt de joueurs exceptionnels comme William Servat, ou Lionel Faure. Participer à leur dernière était important pour tout le monde. Comme le dit souvent Jean-Pierre, il ne faut pas confondre le grave et le sérieux. Et dans le rugby, comme dans la vie, cette tendance se répand de plus en plus...

Au-delà des joueurs, le staff a également joué un rôle essentiel dans cet état d'esprit...

D.C.: Je veux rendre hommage aux entraîneurs, les deux Laurent. Ils sont arrivés l'an dernier avec une certaine façon de travailler, et depuis, ils sont arrivés à la faire adhérer à l'esprit Barbarian. Également à Serge Kampf qui n'a pas pu se joindre à nous pour se voyage, mais a suivi le match en direct via son téléphone portable. Quand je l'ai appelé avant la fin du match, je lui ai passé William Servat, qui lui a laissé un message. C'était un moment très émouvant.

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