Barbarians: paroles de capitaines

Par Rugbyrama
  • Servat Baa-Baas - Japon - Juin 2012
    Servat Baa-Baas - Japon - Juin 2012
Publié le Mis à jour
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Victorieux deux fois des Japonais, les Barbarians français, au-delà de s'offrir des succès de prestige, ont traversé une magnifique aventure humaine en terres nippones. Un groupe porté par deux capitaines exemplaires, Pierre Rabadan et surtout William Servat dont c'était les adieux de joueur.

Une tournée au bout du monde, deux matchs, deux victoires...Mais surtout du spectacle aussi bien sur qu'en-dehors du terrain. Les Barbarians viennent de terminer une aventure humaine unique, passionnante et riche en rebondissements. Dans la lignée de ce que représente cette confrérie sans égal. Le troisième ligne du Stade français, Pierre Rabadan, l'avoue: "Avec les Baa-Baas, j'ai déjà disputé deux tournées, et j'avais évidemment avant de partir des souvenirs plein la tête..." Il n'a encore pas été déçu. Rabadan, lui le vice-capitaine du cru 2012, qui sait à quel point ce que signifie le fait de porter ce maillot mythique. Un maillot qui aura été le dernier de William Servat sur un terrain de rugby. Servat, à qui les galons de capitaine avaient été attribués pour la tournée. Une récompense, un sacré clin d’œil pour celui qui a profité de ces quelques jours pour passer le témoin et montrer la voie aux générations futures, symbolisées par les présences des Bonneval, Bernard, Lacrampe et autres...

Servat: "Je ne me rends toujours pas compte"

Au terme d'un immense parcours en club et en sélection, le talonneur international du Stade toulousain a mis un terme définitif à sa carrière samedi, à Tokyo, pour devenir l'entraîneur des avants toulousains. C'est non sans émotion qu'il livrait son sentiment: "Je ne me rends toujours pas compte que cette fois, c'est vraiment fini...Je ne m'en suis déjà pas rendu compte lors de ma dernière en équipe de France, de ma dernière en club, et pas plus maintenant...Mais j'ai la satisfaction d'avoir, pour mon dernier match, porté ce maillot des Barbarians. Il incarne pour moi les vraies valeurs de ce sport". Il est vrai que Jean-Pierre Rives et ses acolytes lui ont offert une sortie à la hauteur de ce que le joueur méritait. "C'était un honneur que d'avoir terminé ici, au Japon, auprès d'un homme comme Jean-Pierre Rives, révèle Servat. Son discours d'avant-match m'a beaucoup touché, comme celui qu'il m'avait tenu avant la finale de la Coupe du monde. Je suis très heureux et très fier d'avoir été le capitaine de vie de cette équipe".

Rabadan: "Les Barbarians, c'est le rugby que j'aime"

Capitaine de vie...L'expression est tellement révélatrice. Car, portés par leurs exemplaires capitaines, les Barbarians ont avant tout su nouer des liens forts sur le plan humain et trouver une formidable cohésion pour délivrer ensuite des festivals offensifs. Le pari était osé: remporter deux matchs en cinq jours malgré la fatigue accumulée au cours d'une saison interminable et d'un périple insensé. Et c'est bien ce supplément d'âme qui leur a permis d'inscrire 91 points en deux sorties. "Les Barbarians, c'est le rugby que j'aime, celui qui permet d'évoluer sans contrainte", se félicite Rabadan. Le vice-capitaine qui aura été le dernier à franchir l'en-but japonais durant cette tournée, à l'ultime minute de la deuxième rencontre. "Marquer le dernier essai du match, c'est quelque chose de forcément sympa ! Le groupe était constitué de supers joueurs, bons à la fois sur et en-dehors du terrain. Traduire l'esprit Baa-Baas par de belles prestations, des essais et deux victoires, c'est tout simplement merveilleux..." Paroles de capitaines !

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