Russell : "Je n'ai pas de regret"

  • Finn Russell makes a break to set up the Scotland try during the Guinness Six Nations match between Scotland and Ireland at Murrayfield on February 09, 2019.
    Finn Russell makes a break to set up the Scotland try during the Guinness Six Nations match between Scotland and Ireland at Murrayfield on February 09, 2019.
Publié le Mis à jour
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AUTUMN NATIONS CUP - Finn Russell est actuellement blessé et n'affrontera donc pas les Tricolores à Murrayfield, ce week-end. Pour nous, le meilleur animateur d'Europe livre néanmoins les clés de l'Ecosse-France à venir et revient, aussi, sur une finale de coupe d'Europe qui avait tant fait couler d'encre...

Quelle est la nature de votre blessure, au juste ?

J'ai un pépin au niveau de l'aine. J'ai contracté ça face au pays de Galles, il y a trois semaines (10-14). J'espère pouvoir revenir à la compétition mi décembre, pour la reprise de la coupe d'Europe.

Votre doublure au poste, Adam Hasting, est également indisponible pour affronter les Bleus en Coupe d'automne des Nations. Que pouvez-vous nous dire sur Duncan Weir, qui mènera le jeu écossais dimanche après-midi ?

Je connais très bien Duncan, évidemment. C'est un grand ouvreur, qui contrôle parfaitement le jeu. Surtout, Duncan Weir possède un jeu de pression au pied intéressant : ça qui permettra à nos avants de jouer dans de bonnes conditions et, aussi, de mettre la pression sur le fond du terrain français.

Face à lui, Ducan Weir retrouvera Matthieu Jalibert, le meneur de jeu de l'Union Bordeaux-Bègles. Que savez-vous de lui ?

Il est doué. Très doué, même. Les défenseurs écossais devront le surveiller de près, tant il est imprévisible et fort, balle en mains. (…) L'hiver dernier, dans le Tournoi des 6 Nations, il avait remplacé Romain Ntamack en début de rencontre et sait désormais quelles peuvent être les conditions de jeu, à Murrayfield. Ce week-end, il se servira nécessairement de cette expérience.

Peut-il faire oublier Romain Ntamack ?

Je ne veux pas entrer dans le jeu des comparaisons. Mais Ntamack a une connexion spéciale avec Antoine Dupont et ce week-end, le défi de Matthieu Jalibert sera avant tout de trouver ces automatismes-là en un temps très court.

Quel effet cela fait-il, de jouer à huis-clos dans l'un des stades habituellement les plus chauds du circuit international ?

Ce sera bizarre, je n'en doute pas... Mais au fil du temps, tous les rugbymen se sont habitués à jouer dans ces ambiances étranges. Ils ont appris à faire fi du contexte. Tout le monde est avant tout concentré sur son match, en fait.

Quelle pourrait être la clé du succès écossais face à la France, à Murrayfield ?

La dernière fois, notre paquet d'avants a su mettre en difficultés le pack français et c'est là-dessus que se disputera une nouvelle fois cette rencontre.

Quoi d'autre ?

Dès le début de la rencontre, les Ecossais devront mettre beaucoup de pression sur Virimi (Vakatawa) et défendre très haut dans sa zone afin de ne pas lui laisser d'espaces. Cette stratégie avait bien fonctionné pendant le Tournoi : on était parvenu à lui prendre les bras et l'empêcher de faire jouer ses partenaires, autour de lui. Il faudra donc faire de même...

En mars dernier, les avants écossais avaient tenté par divers moyens de faire sortir leurs homologues français de la rencontre. Le feront-ils à nouveau ?

Je pense qu'ils devraient, oui. Quelques pénalités ou un carton rouge pourraient nous aider à gagner, ce week-end... Mais je ne sais pas si ça fait partie du plan !

Il y a un mois, à Bristol, le Racing 92 s'inclinait en finale de Champions Cup contre Exeter. Comment avez-vous vécu cette défaite ?

Ce fut une immense déception, bien évidemment. Je crois que nous avons joué une belle partie ce jour-là mais quelques erreurs nous ont probablement coûtés la victoire. C'est frustrant mais nous donnerons tout pour remporter la coupe d'Europe à venir.

En finale de Champions Cup, l'une de vos passes fut interceptée par un joueur d'Exeter et l'action avait même abouti sur un essai anglais. Avez-vous des regrets ?

Cette passe, j'aurais peut-être dû la faire plus haute, plus forte et derrière, il y aurait eu essai pour nous quelques dizaines de mètres plus loin... Mais je n'ai pas de regret. C'est la manière dont je joue au rugby et ce fait de jeu ne me fera pas changer la façon dont je joue habituellement.

Vous avez été critiqué après cette finale, certains observateurs vous reprochant de n'avoir pas tenté le drop en fin de rencontre. Qu'en pensez-vous ?

Je pense qu'il est facile de dire tout ça, une fois que l'on connaît le résultat... A cet instant du match, nous étions si proches de leur ligne d'en-but et nous avancions tellement à l'impact que je pensais vraiment que nous allions marquer. Nous avons d'ailleurs failli le faire... […] J'aurais pu tenter le drop, oui. Mais nous avions tellement le contrôle du match que j'ai préféré jouer à la main.

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