XV de France : faites-les mentir !

Par Rugbyrama
  • Le XV de France va devoir gravir l'everest face à l'Angleterre
    Le XV de France va devoir gravir l'everest face à l'Angleterre
Publié le Mis à jour
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AUTUMN NATIONS CUP - Cette semaine, les Anglais ont répété en boucle que l'équipe de France "bis" composée par Fabien Galthié exploserait à Twickenham, pour la finale de la Coupe d'Automne des Nations. Le moment est venu de leur donner tort, garçons...

Bon an mal an, les rugbyphiles de l'Hexagone ont compris pourquoi Fabien Galthié, le sélectionneur national, devait se passer ce week-end des services de l'immense majorité de ses titulaires pour disputer la finale de la Coupe d'Automne des Nations : la convention signée il y a déjà plusieurs mois entre les clubs et la fédération portait sur une libération des joueurs pour une période de trois matchs, il n'a pas été possible de faire fléchir les employeurs des Bleus et, cet automne, les Tricolores n'eurent donc le droit d'apparaître sur plus de trois feuilles de match. Si la pilule a été avalée avec plus ou moins de facilité au sein du territoire, les Anglais, qui défieront les Bleus ce week-end à Twickenham, ont quant à eux fulminé à l'idée d'affronter une équipe de France remaniée pour ce qui reste, malgré tout, une finale et un Crunch...

Toute la semaine, nos confrères britanniques ont ainsi parlé de "farce", de "mascarade" à propos de la rencontre à venir, arguant que le XV de la Rose, vice-champion du monde en titre, passerait probablement une rouste aux seconds choix de Galthié.

Ont-ils raison ? En partie, oui. Il faut néanmoins souligner que la problématique anglaise est radicalement différente de celle de l'équipe de France : la fédération britannique, propriétaire de son stade (Twickenham) et assez puissante d'un point de vue financier, dédommage grassement les pourvoyeurs d' internationaux, qu'ils se nomment Saracens, Northampton, Bath ou Leicester. A l'opposé, le modèle français ne prévoit quasiment aucune compensation vis à vis des clubs et, tant que la FFR n'accédera pas à une certaine indépendance financière (en trouvant un sponsor richissime ou en vendant une partie de ses actifs à un fonds d'investissement...), l'écueil sera toujours le même. "Tant que les Bleus n'auront pas des conditions de préparation identiques à celles des autres nations du rugby, nous confie à ce sujet Imanol Harinordoquy, ancien numéro 8 international, ils auront peu de chances de devenir champions du monde..."

Jelonch : "Leur donner tort..."

Si, face à la Rose, le XV de France présente une nouvelle fois un visage atypique et inexpérimenté, une forme hybride et assemblant revanchards (Dulin, Atonio...) et presque bizuts (Villière, Pesenti, Kolingar, Bourgarit...), les Tricolores estiment néanmoins pouvoir se servir des quolibets anglais comme d'un levier psychologique. Anthony Jelonch, le flanker des Bleus et du Castres olympique, expliquait cette semaine : "Les Anglais parlent d’équipe B, de je ne sais quoi… Mais voilà, le groupe France s'appuie sur 70 joueurs de talent qui feront tout pour leur donner tort. Si on quitte Marcoussis en pensant qu'on va prendre 50 points, on va probablement les prendre. Soyons fiers".

Conscients de leur infériorité face à une équipe perdant peu, pour ne pas dire jamais, les coéquipiers de Baptiste Couilloud ont aussi en tête -Fabien Galthié leur a d'ailleurs martelé toute la semaine- que la performance de la semaine dernière face à l'Italie (36-5) ne sera pas suffisante pour contrer l'Angleterre. Alors, le message du sélectionneur a-t-il été entendu ?

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