Présumé innocent, Bekkal demande une chance

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ACTUALITES - Chérif Bekkal, mis en cause dans une affaire de mœurs voici six ans, met en avant la présomption d'innocence et demande une main tendue aux clubs pros qui lui ont jusque-là fermé leurs portes.

Nul ne peut se substituer à la justice, en France. Fin 2015, Cherif Bekkal (31 ans) a donc été mis en cause dans une affaire de viol et d'extorsion présumés. Bekkal, ancien arrière d'Aubenas, Grenoble et Mâcon, a de son côté toujours clamé son innocence et, à ce jour, est toujours présumé innocent. Il explique : "Je suis dans une situation inextricable. J'ai récemment eu des touches avec des clubs (de Nationale et de Pro D2, N.D.L.R.) mais cela n'a jamais été plus loin parce que dès lors qu'ils tapent mon nom sur internet, ils tombent sur des articles de presse que nous avons depuis dénoncés avec mon avocat".

Défendu dans ce dossier par le cabinet Dupont-Moretti et par l'avocate toulousaine Marie-Hélène Piloubeau, Chérif Bekkal est aujourd'hui dans l'impossibilité de trouver un travail. Il poursuit : "Les craintes de gens me pourrissent la vie, personne ne veut me donner ma chance. Mon casier judiciaire est pourtant vierge". À ce sujet, maître Piloubeau renchérit : "À ce jour, nous n'avons aucune date pour le procès, mon client nie intégralement les faits lui étant reprochés et bénéficie de la présomption d'innocence qui devrait lui permettre de vivre décemment."

"Je ne veux plus me cacher"

Chérif Bekkal, aux portes de l'équipe de France à 7 en 2015, est connu dans le microcosme comme un rugbyman de bonne facture. "Puisque les clubs persistent à me fermer les portes, enchaîne-t-il à présent, je m'entraîne de mon côté avec un préparateur physique (Leslie Djhone, longtemps détenteur du record de France du 400 mètres, N.D.L.R.). Je n'ai jamais été aussi en forme (1,87m et 98 kg) et mon sport me manque. Je veux juste qu'on me redonne ma chance".

Marié et père de deux filles, Chérif Bekkal, ancien meilleur marqueur de Fédérale 1, n'a à l'heure actuelle "plus rien pour faire vivre sa famille" si ce n'est le RSA et, en attendant que la date de son procès soit enfin connue, espère que la présomption d'innocence ayant permis à l'ancien Grenoblois Rory Grice (lui-aussi entendu dans une affaire similaire) de trouver un contrat à Oyonnax en 2017 vaudra aussi pour lui. "J'ai récemment eu l'opportunité de jouer à l'étranger, conclut-il. Mais je ne veux pas donner l'impression de me cacher. Je veux vivre et jouer au rugby dans mon pays."

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