Capitaines au féminin

Par Rugbyrama
  • La capitaine de Sciences Po Chloé Boutchneï défie son homologue de l’X Aude Barthélémy (n°8)
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  • Membre du C7 et capitaine de Centrale, Pauline Lusson, ici face à HEC, ne ménage pas ses efforts
    Membre du C7 et capitaine de Centrale, Pauline Lusson, ici face à HEC, ne ménage pas ses efforts
Publié le Mis à jour
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Le Midol 7, tournoi de rugby à 7 entre les plus grandes écoles de région parisienne, s’est achevé jeudi dernier sur la victoire d’HEC chez les hommes et de Sciences Po chez les filles. Nouveautés, rivalités, bilan et forum partenaires : les capitaines des équipes féminines engagées reviennent sur un tournoi pas comme les autres.

Sciences Po et l’ESSEC participaient au Midol 7 pour la première fois, que saviez-vous de ce tournoi avant de venir ?

Chloé Boutchneï (Sciences Po) : Pas grand-chose ! Nous disputions le CRIT, l’inter IEP, quand on nous a proposé de jouer au Midol 7 : "Est-ce que ça vous intéresse un tournoi de rugby avec de la bière et des gens sympas ?" Pas besoin de plus pour nous motiver, se retrouver toutes pour un bon moment autour du ballon ovale c’est tout ce qu’on recherche !

Valentine de Baudus (ESSEC) : C’est le seul tournoi de l’année où les équipes masculines et féminines jouent côte à côte le même jour ! On savait aussi que le Midol 7 réunissait à la fois des équipes étudiantes et des équipes entreprises, ce qui nous permet de les rencontrer dans un cadre moins classique.

Les "anciennes" du Midol 7, qu’avez-vous avez pensé de l’arrivée de Sciences Po et de l’ESSEC qui terminent aux deux premières places ?

Aude Barthélémy (Polytechnique) : L’avantage de ce tournoi c’est qu’il donne l’occasion de jouer d’autres écoles qu’on ne joue pas pendant l’année. On les connaissait de réputation et c’est vrai qu’elles ont fait un gros parcours.

Pauline Lusson (Centrale) : Nous avions déjà rencontré l’ESSEC et Sciences Po dans d’autres tournois et on connaissait leur niveau. L’association Centrale 7 essaie d’élargir le plateau féminin chaque année et c’est toujours sympa d’accueillir de nouvelles équipes chez nous à Centrale.

Marie-Céline Damnon (HEC) : L’ESSEC est notre grande rivale depuis longtemps et c’est toujours un gros défi de les retrouver ! Sciences Po est une très belle équipe, assez forte, et que nous avons découverte avec plaisir.

A quel point la notion de rivalité est-elle présente dans le rugby universitaire ?

C.B. (Sciences Po) : Les inter-IUT, c’est un peu les provinces unies contre Paris ! Il y a beaucoup de rivalités et on n’est pas là pour se faire de cadeaux. Au Midol 7 c’est très bon esprit, tout le monde se sourit et ça fait plaisir. On a passé une super journée.

A.B. (Polytechnique) : La rivalité, c’est surtout avec l’équipe d’HEC qui était tenante du titre. Chaque année, à chaque tournoi, c’est l’équipe à abattre.

M-C.D. (HEC) : On est assez nombreuses à HEC, il y a deux équipes mais on forme un seul groupe. Quand l’équipe une a gagné la coupe de France début avril, nous étions toutes au bord du terrain ! Au Midol 7 nous nous sentions évidemment attendues, mais chaque année est différente car les effectifs tournent beaucoup.

V.D.B. (ESSEC) : Cet après-midi ce n’était pas la même équipe d’HEC qu’à la coupe de France mais cette école est évidemment une grande rivale et un peu le chat noir de l’ESSEC ! Elles ont un très bon niveau et méritaient de gagner la coupe de France. On reviendra pour le Top Eight avec encore plus de rage !

Membre du C7 et capitaine de Centrale, Pauline Lusson, ici face à HEC, ne ménage pas ses efforts
Membre du C7 et capitaine de Centrale, Pauline Lusson, ici face à HEC, ne ménage pas ses efforts

Quel bilan faites-vous de votre tournoi ?

P.L. (Centrale) : On a perdu tous nos matches mais le bilan n’est pas si mauvais car nous avions beaucoup de nouvelles qui ont pu jouer avec nous pour la première fois. Nous sommes donc contentes de notre tournoi, on s’est clairement amusées et on a pu profiter des activités à côté du terrain.

A.B. (Polytechnique) : Malgré la victoire sur Centrale, l’après-midi a été difficile pour nous aussi. Les autres équipes étaient très bien préparées et nous n’avions pas beaucoup de joueuses pour faire tourner.

M-C.D. (HEC) : Nous avons gagné assez facilement nos deux premiers matches contre Centrale et Polytechnique, mais ça a été très dur contre l’ESSEC. Il y a eu une perte de confiance alors qu’on voulait valider certaines choses et passer un cap en cette fin de saison. Mais on arrive à arracher un très beau match nul contre Sciences Po qui finit première.

C.B. (Sciences Po) : C’était notre première participation mais on est aussi venues pour s’amuser et pour faire jouer des filles qui ne sont pas forcément titulaires d’habitude. C’est justement ce qui a fait notre force. On a pris confiance avec nos bons matches de poule et grâce à notre coach Nicolas qui a su nous donner la gagne et la confiance en nous. HEC avait peut-être la pression du titre et nous sommes là pour apporter un peu de changement !

V.D.B. (ESSEC) : Nous n’étions pas là l’année dernière et franchement c’est un des meilleurs tournois et sûrement le mieux organisé avec autant de matches et de partenaires. Après cette deuxième place nous reviendrons, c'est évident !

Un mot sur le forum partenaire en marge du tournoi ?

M-C.D. (HEC) : J’ai passé beaucoup de temps sur le stand Pierre-Fabre, c’était plus informel que les forums étudiants traditionnels, ce qui permet une vraie proximité avec les entreprises.

A.B. (Polytechnique) : C’est super de pouvoir rencontrer les partenaires dans une ambiance détendue, au forum mais aussi au déjeuner où nous étions à la table d’AXA.

P.L. (Centrale) : J’étais avec Mazars au déjeuner et toute l’équipe est ensuite passée au forum. Je suis membre de Centrale 7 pour l’organisation du tournoi, et c’est toujours sympa de voir que des entreprises s’engagent avec nous.

C.B. (Sciences Po) : Je suis moi-même à la recherche d’un stage donc le forum m’a bien aidé ! Je trouve ça génial que des entreprises soutiennent le sport universitaire et surtout le rugby féminin qui est encore assez sous-estimé. C’est quelque chose qui me tient à cœur, alors que des entreprises s’engagent à nous épauler, c’est parfait !

Propos recueillis par Martin de Wailly

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