Capuozzo : "On va essayer de renverser la France"

  • Tournoi des 6 Nations 2022 - Ange CAPUOZZO (Italie)
    Tournoi des 6 Nations 2022 - Ange CAPUOZZO (Italie)
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TOURNOI DES SIX NATIONS 2022 - Nouveau prospect du rugby italien, Ange Capuozzo a été appelé avec la Squadra azurra à quelques jours du début du Tournoi des Six Nations. Dimanche, il sera 24ème joueur face à la France, pays dans lequel il évolue. Le virevoltant arrière grenoblois se livre avec assurance et ambition.

Tout d’abord, comment vous avez appris votre convocation ?

Un peu à retardement, on va dire. Je déjeunais dans une station de ski avec ma famille et j’ai reçu un message. Vu que nous étions à table, je me suis dis que j’allais attendre la fin du repas. Et une fois que je l’ai ouvert, j’ai eu la très bonne surprise de voir que c’était ma convocation avec le groupe.

Vous vous y attendiez ?

Non pas vraiment ! Même si j’avais déjà été joué avec l’Italie A (équipe réserve), je suis plutôt du genre à ne pas vouloir griller les étapes, donc être appelée aussi proche du Tournoi, c’est vrai que c’est une surprise pour moi. Maintenant que j’y suis, je vais évidemment tout faire pour y rester.

Vous êtes le nouveau prospect du Pro D2, appelé en sélection, comment on vit cette ascension ?

C’est une période exceptionnelle pour moi. Je ne cache pas qu’il y a eu des périodes de doutes, maintenant il y a énormément de choses bien qui m’arrivent et j’ai envie de profiter. Mais je me dis surtout : "Ne t’endors pas". Je prends conscience des possibilités qui me sont offertes et je sais que je suis loin d’être arrivé. Je veux croquer tout ça à pleines dents, progresser et en profiter.

Sur un plan personnel, la préparation se passe bien ?

Oui, j’ai été très bien accueilli. Je connais pas mal de mecs de mon aventure avec les U20 et du groupe contre l’Espagne avec l’équipe A. Maintenant, il faut que je m’intègre vraiment, que je communique un peu plus en italien car je le comprend mais je ne le parle pas couramment. Il y a des joueurs qui m’encadrent pour tout ça, donc tout se passe bien.

À deux jours de votre premier match, quels sont vos objectifs dans cette compétition ?

Le très gros enjeu pour chaque Italien, et j’inclus nos supporters, c’est de redorer le blason et de montrer un visage très positif pendant cette compétition. Il faut que l’on regagne le respect des autres nations, que l’on prouve qu’on mérite notre place parmi les meilleures nations du rugby mondial.

Jaminet est un joueur complet et imprévisible.

Qu’est-ce qu’il vous manque pour passer un cap et viser ne serait-ce qu’une 5ème place au Tournoi ?

Je pense qu’on a besoin de régularité dans nos performances. Notre mal récurrent, c’est de faire 60 très bonnes minutes sur un match et d'accrocher longtemps l’équipe en face puis la semaine suivante d'encaisser beaucoup de points. On doit montrer de la constance et si on y arrive ce sera un gros point d’avancée pour le groupe.

Avec des jeunes joueurs qui s’installent et le dernier Tournoi de Sergio Parisse, on peut désormais dire que la transition vers la nouvelle génération est opérée ?

Oui, c’est une année de transition. On a eu des générations de joueurs, je pense à la génération Parisse, qui ont représenté de la meilleure façon l’Italie avec notamment un pack craint par beaucoup de monde. Maintenant, c’est important qu’il y ait cette transmission, il y a beaucoup de joueurs qui ont de l’expérience malgré leur jeune âge comme Paolo Garbisi et qui jouent dans des championnats relevés. Il y a pas mal de mecs qui peuvent amener de la stabilité au groupe, on repart sur une génération intéressante.

L’an passé, vous avez affronté à deux reprises Melvyn Jaminet, le probable arrière dimanche, qu’est-ce que vous avez retenu de ces rencontres face à lui ?

Ce que je retiens, c’est qu’on peut l’analyser et scruter son jeu, la vérité de dimanche sera tout autre. C’est un joueur complet et imprévisible, il est capable d’adapter son jeu à ses matchs. À nous de rester vigilant sur notre champ profond pour ne pas se mettre en danger par rapport à son jeu au pied qui est très bon, mais aussi surveiller notre premier rideau pour être présent sur ses relances.

Face à la France, à Paris, dans un stade où ils ont battu les All Blacks dernièrement, est-ce que vous craignez cette opposition ?

Non, on ne craint pas l’équipe de France. La pression est plus sur eux que sur nous. De notre côté, on ne peut que s’améliorer. C’est un match ou va prendre énormément de plaisir et d'expérience alors pourquoi avoir peur ? Il faut profiter de ces moments-là. À nous d’être à 1000%, de tout donner et d'essayer de les renverser !

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