Les Bleus ont "encore une belle marge de progression" jusqu'au Mondial 2023, prévient Cros

Par Rugbyrama
  • XV de France - François Cros lors du Tournoi des 6 Nations 2022
    XV de France - François Cros lors du Tournoi des 6 Nations 2022
  • François Cros - XV de France
    François Cros - XV de France
  • La joie d'Antoine Dupont et des Bleus avec le trophée des Six Nations 2022
    La joie d'Antoine Dupont et des Bleus avec le trophée des Six Nations 2022
Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2022 - De retour à Toulouse après avoir remporté le Tournoi des 6 Nations avec le XV de France, François Cros se projetait déjà mercredi, dans un entretien à l'AFP, sur la fin de saison en club et la Coupe du monde 2023, le "rêve ultime".

Pouvez-vous d'abord nous raconter votre essai contre l'Angleterre, avec ce bras à rallonge sorti de nulle part ?

Je pensais au départ que Romain (Ntamack) allait marquer. J'étais déjà en train de célébrer son essai. Malheureusement, je vois qu'il tombe à un mètre de la ligne. Le ballon est libéré rapidement. J'hésite à le jouer ou à couvrir le ruck. Je le tente et à partir de ce moment-là, c'est quitte ou double: ou ça marque et c'est génial ou j'annihile toute l'action précédente. J'ai la chance que mon bras qui tient le ballon soit libre. J'ai failli être court, mais j'arrive à faire rouler le ballon pour marquer. C'est super pour moi, mon premier essai en sélection, d'autant plus sur un match important comme celui-là.

François Cros - XV de France
François Cros - XV de France

Qu'est-ce que ce grand chelem représente pour vous ?

J'ai eu la chance de gagner en jeunes, puis après chez les pros et maintenant en équipe de France. A chaque étape, l'aventure est encore plus belle (...) C'est de bon augure pour la Coupe du monde la saison prochaine. A nous de continuer à progresser. On voit qu'on est sur la bonne voie et que si on continue comme ça on pourra prétendre à quelque chose sur cette compétition.

La France est-elle plus que jamais candidate au titre mondial ?

Gagner une Coupe du monde n'a jamais été fait en France. C'est donc forcément un rêve ultime. D'autant que la compétition se jouera en France, devant nos familles et nos amis. On a tous très envie de pouvoir participer à l'événement et si en plus on pouvait le remporter, ce serait magnifique.

Cette victoire dans le Tournoi va-t-elle changer quelque chose vis-à-vis de vos adversaires ?

Peut-être qu'on sera un peu plus attendus. Mais il faut que ce statut pèse sur les épaules de nos adversaires et pas sur nous. Qu'on reste humbles, qu'on continue à travailler, à peaufiner tous les détails qui n'ont pas fonctionné. Il ne faut pas qu'on oublie qu'on a un groupe jeune qui vient à peine de gagner et qu'il reste beaucoup de travail. C'est bien d'avoir déjà réussi à gagner, mais il nous reste encore une belle marge de progression. Et c'est intéressant pour la suite.

La joie d'Antoine Dupont et des Bleus avec le trophée des Six Nations 2022
La joie d'Antoine Dupont et des Bleus avec le trophée des Six Nations 2022

Est-ce difficile de devoir immédiatement reprendre en club ?

On aimerait forcément pouvoir savourer, profiter de l'instant, faire la fête pendant un moment. On a quand même réussi à accomplir quelque chose d'exceptionnel. Mais notre calendrier ne nous permet pas de se relâcher. On a des matches très importants qui arrivent et il faut vite repartir au front si on veut avoir à nouveau l'opportunité de vivre quelque chose d'exceptionnel avec le club sur la fin de saison. C'est la vie du rugbyman professionnel.

Avez-vous quand même célébré ce titre ?

Il y a eu une belle fête. Ce qui est normal, ce sont des choses trop rares pour les banaliser. On a bien profité, mais maintenant on sait que dès dimanche (avec Toulouse contre Lyon en Top 14) il faudra gagner pour continuer à grappiller des places au classement.

On vous décrit souvent comme un travailleur de l'ombre. Est-ce que cela vous correspond bien ?

Je ne vais pas dire que marquer des essais ne me plaît pas, au contraire. On joue au rugby pour s'amuser et s'éclater, mais si on veut que l'équipe réussisse, il y a des tâches un peu plus obscures à accomplir. Si c'est à moi de les faire, je le fais avec plaisir (...) Il faut parfois se sacrifier pour le collectif. C'est la base du sport collectif: que chaque individu œuvre pour l'équipe et pas pour sa cause personnelle.

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