Favre : "Je vais être avec les joueurs que je regardais à 15 ans, c'est incroyable !"

  • Top 14 - Le centre-ailier Jules Favre (La Rochelle)
    Top 14 - Le centre-ailier Jules Favre (La Rochelle)
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2022 – Jules Favre fait partie des nouveaux de la liste communiquée par le staff du XV de France cette semaine. Conscient du chemin parcouru, le Rochelais évoque toute son excitation à l'idée de rejoindre le groupe France.

Dans quelles conditions avez-vous reçu cette convocation en équipe de France mardi ?

J'étais au club en train de m'entraîner. Le midi je mangeais avec "Jo" Danty et Jules Plisson. "Jo" me dit d'aller chercher mon téléphone, "on ne sait jamais". J'y suis allé et en discutant avec notre team manager, mon téléphone a sonné et c'était William Servat pour m'annoncer la nouvelle. Ensuite j'ai eu quelques messages de la famille et des amis (rires) qui font extrêmement plaisir. Le chemin était long mais aujourd'hui c'est une belle marche de franchie. Et il reste encore la plus belle à franchir.

Avec Romain Ntamack, Arthur Vincent ou Matthis Lebel, vous allez retrouver certains partenaires des moins de 20 ans. Ça en dit long sur votre génération...

C'est vrai qu'on est plusieurs de cette belle génération. On ne s'attendait pas forcément à tous se retrouver avec les "grands" actuels. Mais ça fait plaisir et je pense que c'est le travail qui nous a tous amenés ici.

Quels sont vos objectifs personnels pour ce Tournoi ?

Pour le moment je n'y ai pas forcément réfléchi. Je veux surtout donner une bonne image de moi. Je vais essayer de montrer ce que je sais faire et m'exprimer là-haut, pour qu'ils voient que je suis motivé et que j'ai envie de jouer.

Quelle image voulez-vous laisser au grand public ?

J'ai envie qu'on me voit comme quelqu'un qui ne lâche jamais rien quoi qu'il arrive. Avant le beau jeu, j'aime l'efficacité. La propreté et l'efficacité, voilà deux choses que j'aimerais qu'on retienne.

Les phases finales m'ont mis en confiance

Quel regard portez-vous sur votre ascension depuis le petit club de Morteau (Quatrième série) ?

On va dire que c'est le destin (rires). C'est un parcours atypique puisque je viens de ce petit club de Franche-Comté. Et là-bas ce n'est pas une terre de rugby. Ça fait bizarre de se retrouver là ! Mais ce n'est peut-être pas du hasard non plus. Des gens ont su me faire confiance et j'ai su le leur rendre. Tout ce travail ces dix dernières années, ça a payé. Je ne m'y attendais pas forcément mais c'est une bonne surprise.

Peut-on considérer qu'avec cette convocation vous changez de dimension ?

Non, pas forcément. Mais le fait que Ronan (O'Gara, ndlr) et "Seb" (Sébastien Boboul) me titularisent depuis le début de saison m'a donné de la confiance. J'ai aussi eu la chance de marquer des essais, ça fait parler.

Est-ce que ce sont les phases finales de la saison dernière qui vous ont permis de franchir un cap ?

Je pense ! Les phases finales m'ont mis en confiance. Quand tout le rugby français ne regarde que deux ou même un seul match dans le week-end, tous les yeux sont rivés sur peu de joueurs. Et j'ai été plutôt performant. En rattaquant la saison, après avoir vécu deux frustrations l'année dernière, ça m'a donné encore plus d'envie. Et je pense que j'ai répondu à leurs attentes.

On ne va pas trier les lentilles !

Être en sélection était-il un rêve d'enfant pour vous ?

Comme tous les gamins à l'école de rugby, on avait ce fameux polo ou le maillot de l'équipe de France, offert à son anniversaire ou à Noël, qu'on arborait fièrement le samedi matin. Pour être honnête, j'y pensais dans un coin de la tête mais ce n'était pas réel. Aujourd'hui je me dis que je vais être avec les joueurs que je regardais à 15 ans, c'est incroyable !

Comment a réagi votre famille, très impliquée dans le rugby ?

Après avoir été prévenu, j'ai appelé mon père tout de suite pour lui dire. Il était content au début, puis après une ou deux minutes il a réalisé et s'est mis à pleurer. Il est fier de moi et c'était un rêve pour lui de voir ses enfants en équipe de France. Ma sœur du côté de Lille (Camille est talonneuse à Villeneuve-d’Ascq, ndlr) met toutes ses chances de son côté elle aussi.

Sachant que vous évoluez aussi bien centre qu'ailier, pour quel poste le staff du XV de France vous a-t-il appelé ?

Je ne sais pas du tout. Dans le groupe j'étais annoncé en tant que centre. Je n'ai pas encore assez échangé avec le staff pour voir s'ils voulaient m'utiliser seulement en centre ou centre et ailier. Pour la Coupe du monde, qui est un objectif encore trop lointain, je ne me suis pas encore positionné.

Une convocation pour le Tournoi a-t-elle plus de saveur qu'une convocation pour une série de tests ?

Bien sûr, c'est ce que je réalise un peu aussi. On ne va pas trier les lentilles ! Nous allons préparer de grosses échéances et de gros matchs. D'autant que le XV de France a de belles ambitions. C'est une chance de faire partie de cette aventure.

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