Et maintenant, on parle grand chelem !

  • XV de France - Anthony Jelonch marque un essai contre le pays de Galles lors de la 4e journée du Tournoi des 6 Nations 2022
    XV de France - Anthony Jelonch marque un essai contre le pays de Galles lors de la 4e journée du Tournoi des 6 Nations 2022
Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2022 - Après leur succès au Pays de Galles, le quatrième en autant de sorties dans ce Tournoi des 6 Nations 2022, les Français n'ont plus qu'une idée en tête : battre l'Angleterre samedi au Stade de France, pour remporter la compétition et réaliser un sans-faute pour la première fois depuis 2010. Tous les voyants sont au vert.

Rappelez-vous la tournée d’automne. Le monde entier (ou presque) attendait avec tant d’impatience le duel contre la Nouvelle-Zélande qui clôturait la fenêtre de novembre. Mais, avant les rendez-vous contre l’Argentine et la Géorgie, chaque question sur les All Blacks amenait la même réponse : "Non, on se concentre sur le match qui arrive et on ne pense pas à cette rencontre-là." Puis, après deux partitions un brin poussives face aux Pumas et aux Lelos, les Bleus avaient fini par l’avouer : "Même si on disait le contraire, on avait forcément les Blacks dans la tête."

ET C'EST FAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT !!!!#GALFRA #XVdeFrance #NeFaisonsXV pic.twitter.com/iawUGixHv8

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 11, 2022

Voilà qui tombait bien, nous aussi. Et les hommes de Fabien Galthié avaient su être à la hauteur de l’événement, en emportant dans leur folie la prétendue meilleure nation de la planète. Évidemment, cela avait fait naître les espoirs et les attentes les plus dingues chez les supporters français. Au premier rang desquelles une victoire dans le Tournoi des 6 Nations en cette édition 2022, après avoir terminé à la deuxième place lors des deux précédentes années. À vrai dire, les joueurs eux-même ne cachaient plus ce besoin impérieux de titre avant de se présenter à la Coupe du monde 2023 en logiques et légitimes prétendants au succès final.

Sur la ligne de départ, et même si le sélectionneur et ses troupes s’en défendaient, le XV de France partait avec l’étiquette de favori dans le dos. Rien de très étonnant après la démonstration devant les Blacks. Alors, l'interrogation fut à maintes reprises prononcée : "Et si c’était le moment pour remporter cette compétition et réaliser le grand chelem pour la première fois depuis 2010 ?" Si l’objectif de finir sur la première marche n’a jamais été masqué, les intéressés s'étaient jusque-là interdits d’évoquer un sans-faute. Et ce fameux diction, en guise de refraint, si cher au rugby : "Les matchs les uns après les autres..."

Penaud et Taofifenua de retour

Il ne fallait pourtant pas être dupe. Si les observateurs et le grand public sont très exigeants avec cette génération dorée, du moins autant qu’elle le mérite finalement, elle l’est plus que jamais avec elle-même. Et ce grand chelem est dans tous les crânes depuis plusieurs semaines. Plus encore depuis la victoire retentissante face à l’Irlande, autre chouchou des parieurs. La phrase fut enfin lâchée par le capitaine Antoine Dupont vendredi soir, quelques minutes après le coup de sifflet final à Cardiff qui venait offrir aux Bleus un quatrième succès en autant de journées dans ce Tournoi : "Oui, maintenant, on peut parler de grand chelem."

?La question qui fâche : Shaun Edwards est-il la plus belle recrue du XV de France ?

Et vous, qu'en pensez-vous ? ?https://t.co/tvyL3CJOiz

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 12, 2022

Une semaine pour rêver et atteindre le Graal tant convoité. Le truc ? C’est aussi que tous les voyants sont actuellement au vert. D’abord l’affiche : quelle plus belle finale qu’une réception de l’Angleterre, le meilleur ennemi, dans un Stade de France chauffé à blanc samedi soir ? Puis, le triomphe gallois est venu apporter une énième corde à un arc français déjà bien fourni : ces Bleus savent aussi gagner moche. C’est généralement le lot des grandes équipes, aussi séduisantes soient-elles.

Au-delà ? Il n’y a qu’à calculer pour constater que les Tricolores bénéficient de presque vingt-quatre heures de repos supplémentaires que le XV de la Rose. À l’aube d’un cinquième et ultime rendez-vous de ce Tournoi, voilà qui n’est pas négligeable. Enfin, et c’est peut-être le plus important, le staff n’a a priori staff n’a a priori que la blessure de Yoram Moefana (touché au genou, qui doit passer des examens complémentaires) comme casse à déplorer dans ses rangs, quand il devrait récupérer les "covidés" Damian Penaud et Romain Taofifenua, deux de ses hommes forts, samedi. Si ce satané virus le laisse tranquille d'ici là, le XV de France a désormais six jours devant lui pour prouver définitivement qu’il est bien le nouveau leader européen.

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