Angleterre : deux trophées pour durer

Par Rugbyrama
  • Autumn Nations Cup - Angleterre.
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Publié le Mis à jour
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6 NATIONS - Les Anglais ont gagné le Tournoi et la Coupe d’Automne 2020. Ils demeurent envers et contre tout les rois d’Europe. Résultat d’un alliage de l’effectif le plus riche de l’Hémisphère Nord avec un entraîneur hors pair.

L’Angleterre conserve son sceptre de reine d’Europe. On a fini par le perdre de vue avec nos "lunettes françaises". Le XV de la Rose a perdu deux matchs très médiatiques coup sur coup, la finale de la Coupe du Monde et le premier match du Tournoi 2020 face à la France pour la grande première de Fabien Galthié. Mais depuis, il reste sur une série de huit victoires de rang. Et a empoché au passage deux trophées, le Tournoi des 6 Nations et la Coupe d’Automne des Nations. La finale de cette compétition fut assez surprenante, face à une équipe de France totalement rajeunie, d’où une certaine illusion d’optique. Mais Eddie Jones est encore à la tête d’une machine impressionnante, qu’il ne renouvelle qu’avec parcimonie. La composition de la finale était d’ailleurs très classique. Jones est un sacré entraîneur, mais ce n’est pas un aventurier irresponsable. Il continue à faire confiance à son noyau poli et formé à la culture de la victoire chez les Saracens, par exemple. Et non des moindres : Itoje, Farrell, Billy Vunipola, Daly et George. Ajoutons Mako Vunipola, blessé, et même Ben Earl ou Max Malins obligés de quitter le club londonien. Ils ne sont pas les seuls, le coach se repose sur un groupe stable autour des multi sélectionnés Ben Youngs, Joe Launchbury, Courtney Lawes ou Joe Ford. Même Joe Marler, un temps retraité volontaire, a été rappelé. Le XV de la Rose est une forteresse où on n’entre pas comme dans un moulin. Même si 2020 a révélé quelques nouveaux capés (Furbank, Hill, Willis, Lawrence....), mais sans injection massive de sang neuf. L’Hyper concurrence n’est pas la règle de la maison, plutôt l’esprit commando.

Eddie Jones et ses rudes méthodes

En examinant le parcours et la composition du XV de la Rose en 2020, on se dit qu’elle est l’alliage du rugby le plus riche en effectif de l’hémisphère nord et d’un entraîneur hors pair. Parce que oui, Eddie Jones a ses méthodes pour sublimer un groupe, une exigence hors du commun qui confine à la dureté. Des méthodes pleines de rudesses cachées souvent par le sourire de commerçant madré et les propos imagés qu’offre le coach lors de ses interventions publiques. Mais cette exigence extrême, c’est sans doute le prix à payer pour maintenir le mastodonte anglais sur les sommets et résister à la pression des grands clubs, qui ne s’interdisent pas de se plaindre des exigences de la sélection.

La férocité des séances de Jones ne sont vraiment pas une légende. Nous en avons pris conscience en entendant les propos de Dylan Hartley, talonneur retraité expliquant qu’il ne voulait pas que sa famille vienne lui rendre visite lors des stages pour ne pas donner l’impression de venir voir quelqu’un en prison. Etre invité dans ce groupe est un honneur, mais pas une sinécure. Ce cocktail a son lot d’amertume à n’en pas douter. Mais depuis 2016, la tornade blanche a fait bien des dégâts et celui qui souffle dessus a forcément envie que ça continue.

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