Rattez : "Anticiper leurs intentions au maximum"

  • Vincent Rattez à l'entraînement avec le XV de France
    Vincent Rattez à l'entraînement avec le XV de France
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XV DE FRANCE - C’est à l’issue de l’entraînement de mardi soir que le Rochelais s’est invité en conférence de presse, afin de livrer ses impressions quant à la préparation de son premier Crunch.

On parle beaucoup d’intensité à l’entraînement depuis le début de ce stage niçois. En quoi est-elle différente de ce que vous pratiquez au quotidien en club ?

Vincent Rattez : Au sujet de l’intensité, on est un peu au-dessus de ce qu’on peut réaliser en club, car on a moins de temps pour se préparer et qu’il y a beaucoup de choses à ingurgiter. Mais pour la plupart, nous avions déjà l’habitude de nous entraîner comme ça, notamment ceux qui avaient participé à la préparation de la Coupe du monde et avaient déjà connu cette exigence dans les courses, les déplacements, qu’on nous demande au niveau international.

Les semaines d’entraînement sont-elles vraiment plus rudes avec le XV de France ?

V. R. : C’est sûr qu’on passe beaucoup de temps à s’entraîner. Hier, on a fait une journée de 8 heures à 20 heures, entre les séances rugby, la vidéo, la muscu… Ce genre de rythme, c’est plus facile à tenir lorsqu’il y a la récompense de jouer le week-end. Quand il n’y a pas de match comme cela a été le cas la semaine dernière, ça paraît un peu plus long. Mais il n’y a évidemment pas de quoi se plaindre quand on prépare un match pour le XV de France, contre l’Angleterre ! Et puis, ça évite de passer trop de temps à l’hôtel (rires).

À ce titre, vous expérimentez la vie de groupe à 42. Quels ont été vos premiers retours ?

V. R. : Fonctionner avec dix joueurs de plus, c’est différent. Ce n’est pas évident pour tous ceux qui rentrent en club le week-end et qui peuvent ressentir une petite frustration. Même si on a vu que Thomas Ramos avait été excellent avec Toulouse, d’autres ont peut-être été un peu plus déstabilisés. Mais au moins, l’avantage avec ce fonctionnement, c’est qu’on sait qu’on est suivi et qu’on fait partie du groupe. Et puis, avoir deux équipes complètes pour effectuer les rotations à l’entraînement, c’est tout bénéf’ pour la qualité du travail.

Trouve-t-on facilement sa place au sein d’un groupe aussi rajeuni ?

V. R. : C’est vrai que j’ai 28 ans et j’ai l’impression, qui n’en est pas qu’une, de faire partie des plus vieux ! (rires) Après, même s’il y a beaucoup de jeunes joueurs, ils ont également beaucoup de maturité. Si bien qu’au final, la vie de groupe n’est pas franchement différente de celle qui existait quand il y avait un peu plus d’anciens. Au fond, les rugbymen sont tous de grands enfants…

Au sujet du match à venir contre l’Angleterre, les joueurs du fond du terrain dont vous faites partie s’attendent-ils à être particulièrement visés ?

V. R. : On a évidemment regardé ce que font les Anglais. C’est très lisible, mais ils le font tellement bien et avec tellement d’intensité que c’est tout de même très dur à soutenir. Ce n’est pas pour rien s’ils sont parvenus en finale de la Coupe du monde ! D’abord, ils cherchent à gagner la ligne d’avantage avec leurs avants au milieu du terrain et s’ils n’y arrivent pas, ils n’hésitent pas à utiliser du jeu au pied rasant pour étouffer l’adversaire et le mettre à la faute, ou récupérer le ballon. Même si on est prévenu, lorsqu’ils font bien les choses, c’est très compliqué à défendre… D’abord, il faudra que nos avants soutiennent leur rythme et se déplacent très vite au milieu du terrain. Ensuite, en matière de couverture, il s’agira d’anticiper leurs intentions au maximum.

Peut-on imaginer le XV de France faire évoluer son système défensif pour faire face à cette menace, par exemple en décrochant un joueur supplémentaire dans le troisième rideau ?

V. R. : Non. On a des principes de couverture de fond de terrain depuis la dernière Coupe du monde qui ne bougeront pas de tout le Tournoi, il s’agira juste d’être bien en place et le plus attentif possible. Et surtout de bien remonter les ballons quand on les récupérera, car ils ont des troisième ligne très mobiles et capables de nous mettre à la faute à la moindre erreur.

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