Des Bleus indisciplinés… mais quel caractère !

  • Grégory Alldritt et François Cros - XV de France
    Grégory Alldritt et François Cros - XV de France
  • Bernard Le Roux - XV de France
    Bernard Le Roux - XV de France
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Après ses 16 pénalités concédées face au pays de Galles (38-21), le XV de France devra vite retrouver le chemin de la discipline pour espérer triompher de l’Irlande. Même si cette indiscipline traduit un engagement impressionnant.

N’importe quel entraîneur s’étoufferait en lisant cette ligne de stat. Alors que les joueurs passent généralement un débriefing musclé dès qu’ils franchissent le seuil souvent fatidique des 10 pénalités dans un match, les Bleus, eux, ont réussi le tour de force de disposer du pays de Galles (38-21) malgré 16 pénalités offertes - dont trois pour le deuxième-ligne Bernard Leroux - aux coéquipiers d’Alun-Wyn Jones (seulement 4 pénalités à leur actif). "On doit être dans les annales", ironisait le sélectionneur Fabien Galthié à l’issue du match. Mais faut-il s’inquiéter de cette indiscipline au moment où les Bleus s’apprêtent à retrouver l’Irlande pour, peut-être, une première victoire dans le Tournoi des Six Nations depuis 2010 ?

"Notre équipe est agressive, très agressive… Elle doit rester agressive"

Jeudi matin, au moment d’annoncer son XV de départ, Fabien Galthié a préféré positiver. "Cela va vous surprendre, mais quand on rentre aux vestiaires à la mi-temps, quand on regarde nos adversaires, quand on voit dans quel état ils sont, tu te dis "c’est pas si mal finalement"", a confié le sélectionneur tricolore. Avant d’ajouter : "C’est une équipe qui est agressive, qui est très agressive, qui doit rester agressive. Une seule fois, on s’est relâché. On a compris qu’à ce niveau-là, il n’y avait pas la place pour le relâchement. Maintenant, c'est plus facile de freiner une équipe qui veut dévorer son adversaire que d'avoir une équipe sur la retenue. Nous avons travaillé pour voir comment diminuer ces pénalités. On a identifié un secteur de jeu, un seul, où il faut un peu lever le pied ".

Bernard Le Roux - XV de France
Bernard Le Roux - XV de France

"Des fois, on est à la limite"

Samedi, dans un Stade de France toujours à huis-clos, les Bleus devront donc trouver ce juste-milieu pour éviter d’offrir une guirlande de points au demi d’ouverture Jonny Sexton. Tout en conservant cet engagement déterminant sur les points de rencontres, sur le jeu au sol, dans les contests où le pilier Cian Healy, le deuxième-ligne James Ryan ou bien encore le numéro 8 CJ Stander excellent. " Des fois, on est à la limite. Les décisions, c’est à 50/50. Donc c’est difficile de ne pas y aller. On a contesté, ça fait partie du système", expliquait samedi dernier le trois-quarts centre Gaël Fickou.

Les Irlandais, conscients du danger que représentent les trois-quarts français, semblent en tout cas décidés à mettre l’accent sur ces zones d’affrontements pour pousser les Bleus à la faute. "Les Français sont si dangereux. Ça ne sert à rien de marquer quatre essais, ils peuvent en marquer six. Et leur pack est très puissant. Nous nous en tiendrons à notre plan en espérant leur mettre suffisamment de pression", a ainsi indiqué le sélectionneur du XV du Trèfle Andy Farrell. Mais la clé du match pourrait bien être l’arbitre anglais Wayne Barnes avec lequel les rencontres du XV de France ont souvent une "saveur" particulière...

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