Galthié : "Il faut que les joueurs se sentent investis, missionnés, libérés"

  • Fabien Galthié - France
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2020 - Au moment d’expliquer ses choix sportifs pour défier l’Italie lors de la deuxième journée du Tournoi des Six Nations, le sélectionneur Fabien Galthié a insisté sur l’implication de tous les joueurs pour permettre au XV de France de rivaliser avec les meilleures nations.

Rugbyrama : Quels sont les axes de progrès avant ce match contre l’Italie ?

Fabien Galthié : Pour nous, l’important, c’est d’abord la constance. Se remobiliser après ce moment de décompression qui a eu lieu. Un terme majeur cette semaine, c’était le rebond. Notre objectif est de se préparer sans laisser passer la moindre minute de manière inutile. On n’a peu de temps à utiliser pour se préparer. L’objectif, c’est également l’engagement. Nous avons parlé d’addiction, de ressentir la rareté de ces instants-là. Ce qui est important, c’est d’être sincère. Nous ne faisons pas semblant. Il faut que l’on ait un sentiment de sincérité dans le vestiaire. On parle de ressenti, et une sincère satisfaction.

Comment expliquez-vous vos difficultés en conquête face aux Anglais ?

F.G : Nous avons conscience de ce que nous avons vu au Stade de France dimanche dernier. La conquête… cela prend plus de temps que la mise en place de la défense. Mais la conquête concerne aussi bien les avants que les trois-quarts. Le temps que nous passons à travailler la défense, l’attaque, la transition, nous ne le passons pas à travailler la conquête. Aujourd’hui, nous avons tous envie d’aider les joueurs qui sont responsables de ce secteur de jeu, et nous allons le renforcer. Dès dimanche, nous allons le renforcer et vous allez voir des choses différentes, une progression.

Nous avons monté le curseur en terme de précision, de justesse, de vigilance

Votre équipe est-elle à l’abri d’une désillusion après une telle performance contre l’Angleterre ?

F.G : La constance, la vision, la flèche du temps que nous avons construit et projeté aux joueurs, elle ne s’arrêtait pas au 2 février. Elle va jusqu’en 2023. Et sur cette compétition, elle va jusqu’au 14 mars. Le 2 février était une étape essentielle, importante avec pas de référent. Aujourd’hui, dans notre chemin, le match contre l’Italie est une autre étape que nous abordons avec toute la minutie mise en place. Nous avons monté le curseur en terme de précision, de justesse, de vigilance.

Une défaite est interdite dimanche face à l’Italie…

F.G : Cela a été l’objet d’une réflexion collective, d’un travail mardi après-midi, sur la vision qu’on peut avoir dans le rapport de force entre l’Italie et nous-même. Nous avons travaillé sur ce sujet pour nous préparer le mieux possible sur ce changement de vision. C’est une marche de progression et de construction.

Nous voulons très vite être en capacité de matcher avec les meilleurs

L’objectif comptable est-il de prendre les 5 points du bonus offensif ?

F.G : L’objectif, c’est d’être sincèrement satisfait dans le vestiaire au coup de sifflet final. Nous voulons gagner, nous sommes ambitieux. Nous sommes en phase de construction. Nous voulons être très vite en capacité de matcher avec les meilleurs, d’élever nos standards.

Quelles sont vos attentes sur le plan offensif ?

F.G : Nous avons un cadre de jeu très précis. Nous avons préparé ce match avec minutie. Mais il est impossible de prévoir le scénario d’un match international. On se prépare avec cette notion d’imprévue. La réalité du terrain nous propose souvent quelque chose de différent.

Vous aviez indiqué en début de semaine que le groupe bougerait très peu. Comment le vivent les joueurs qui ne sont pas sur la feuille de match ?

F.G : Si des joueurs performent, portent le maillot, ont le droit à la sélection, c’est parce qu’ils sont accompagnés dans l’émulation. Ce rythme de travail nous permet de rester vigilant et dans les entraînements à haute intensité, tout le monde a la possibilité de montrer son potentiel. Tout cela contribue à densifier cette notion de club dans la partie sacré. Cela va nous permettre de monter en compétence. Il faut que les joueurs se sentent très investis, missionnés, libérés.

Avant la rencontre contre l’Angleterre, vous avez eu des mots très forts dans le vestiaire. Vous avez demandé à vos joueurs de se transformer…

F.G : Cela fait partie de l’intime. Les images sont sorties, il faut assumer. Heureusement, le vocabulaire était correct à ce moment-là (sourire). Mais nous sommes dans l’intime. C’est un moment où de temps en temps on devient schizophrène.

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