La gestion des remplaçants, un casse-tête pour le staff tricolore

Par Rugbyrama
  • Fabien Galthié et ses joueurs durant l'échauffement contre l'Angleterre
    Fabien Galthié et ses joueurs durant l'échauffement contre l'Angleterre
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2020 - Après la victoire satisfaisante contre les Anglais, de nombreux voyants sont au vert du côté du XV de France. Néanmoins, quelques questions subsistent concernant le coaching effectué durant le match. Les avants remplaçants, rentrés tôt dans le match, censés renforcer le pack, n'ont pas convaincu. Pour les arrières, c'est pire : ils n'ont pas eu la chance de se montrer.

Dimanche dernier face à l'Angleterre, après une très grosse mi-temps de la première ligne française, le contraste avec celle qui est entrée en jeu à la 49e minute est frappante. Cyril Baille et le néophyte Mohamed Haouas avaient su tenir leur rang face aux expérimentés Joe Marler et Kyle Sinckler, ne se faisant pénaliser qu'une seule fois en mêlée fermée. Pour Jefferson Poirot et Demba Bamba, qui leur ont succédé, la situation s'est avérée beaucoup plus compliquée, en particulier pour le Lyonnais qui a souffert face à son homologue, même si il a montré de belles qualités dans le jeu courant. C'est d'ailleurs ce que Fabien Galthié a relevé à l'issue de la rencontre : " La première partie de notre match en mêlée a été solide. C'est quand on a fait du coaching que l'on a été déstabilisés. On a coaché à 24-0 et là, nous avons perdu notre assise en mêlée. "

La sortie de Paul Willemse au profit de Boris Palu, dix minutes plus tard, n'a pas permis d'inverser la tendance. Aux côtés de Bernard Le Roux, étincelant dans le jeu, le Montpelliérain plus discret était par ailleurs extrêmement précieux à la mêlée française.

Le cinglant 17-0 encaissé après ces changements n'est pas anecdotique et si les joueurs rentrés en cours de match s'étaient mis au diapason du reste de l'équipe, la fin de match aurait pu être plus sereine.

Une ligne de trois-quarts quasiment inchangée

Si le staff des Bleus a coaché assez tôt ses avants, il en fut différemment derrière. En moyenne, les cinq avants remplaçants présents sur la feuille de match ont joué vingt-quatre minutes chacun, contre quatre minutes cumulées seulement pour les trois arrières (trois pour Matthieu Jalibert; une pour Arthur Vincent; quant à Baptiste Serin, il n'est pas rentré en jeu). Au vu de la performance XXL de la charnière toulousaine Dupont-Ntamack, le sélectionneur du XV de France a sans doute estimé qu'il était préférable de la maintenir.

Une politique de stabilité qui pourrait se vérifier avec la composition de l'équipe qui affrontera l'Italie, dimanche au Stade de France pour la deuxième rencontre du Tournoi ? Lundi matin, à l'occasion de son debriefing face à la presse, Fabien Galthié s'en est expliqué et a livré, au passage quelques pistes: " Une sélection, elle a un prix très fort. Tourner pour tourner, ce n'est pas de la stratégie. Modifier un petit peu la composition de l'équipe pour avoir une vision, apporter quelque chose de différent à notre organisation, améliorer des points clé, oui. Mais s'amuser à tourner, non. "

Par Thibaud Gouazé

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