Ollivon : "Prolonger la dynamique"

  • Charles Ollivon à l'entraînement (XV de France)
    Charles Ollivon à l'entraînement (XV de France)
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2020 - S’il reconnaît que les Bleus ont commencé à évoquer entre eux l’objectif du grand chelem en début de semaine, c’est un capitaine tricolore déterminé à ne songer à rien d’autre qu’à la bataille d’Edimbourg qui est apparu lors de la conférence de presse.

Dans la semaine, Fabien Galthié a confié craindre ce match parce que les Français "sont des Latins", sous-entendus capables de décompresser...

Charles Ollivon : C’est un constat, ça. On sait que par le passé, certaines choses sont arrivées, mais on a notre propre histoire à écrire. On est conscient de l’ampleur de la tache qui nous attend, mais aussi de nos forces. Et on compte bien s’appuyer dessus. Je pense que c’est un peu la même situation qu’après l’Angleterre. Après une belle victoire, on peut toujours se relâcher. Mais la défaite du mois d’août suffit à nous rappeler qu’on va évoluer dans un contexte très compliqué. L’Ecosse est une très belle équipe, on a vu leurs matchs, et ça nous a renforcé dans l’idée qu’il s’agissait d’une équipe très complète et compétitive. Ils auraient très bien pu gagner en Irlande et sont aussi passés tout près contre les Anglais, ça veut tout de même dire quelque chose.

Vous évoquez ce match du mois d’août dernier. Qu’en avez-vous retenu ?

C.O : Ce jour-là, ils n’ont rien lâché. Alors qu’on menait 14-0, ils se sont accrochés jusqu’au bout. Ce jour-là, on a pris une leçon, à nous de la retenir.

Avez-vous le sentiment de susciter de nouveau la crainte de vos adversaires ?

C.O : De la crainte, je ne sais pas... On préfère se concentrer sur nous. On travaille sur ce qu’on a à faire, sur ce en quoi qu’on croit. Mais on n’a pas à commenter ce qu’ils disent.

Jusqu’à quel point avez-vous évoqué la possibilité de réaliser le grand chelem cette année ?

C.O : Jusqu’à quel point ? On n’en parle pas tant que ça, franchement. Ce grand chelem, on l’a évoqué en début de semaine entre nous mais au fur et à mesure. Juste quelques phrases, comme ça, rien d’exceptionnel… Et puis, on a rapidement évacué le sujet. Aujourd’hui, est focus sur ce match, et rien d’autre que ce match. Parce qu’on sait ce qui nous attend à Murrayfield, et qu’on a parfaitement conscience que ce sera une grosse bataille. On connaît leur philosophie de jeu, on a travaillé dessus et préparé un plan de jeu en fonction, auquel on va chercher à se tenir. Comme à chaque match...

Que vous évoque votre vis-à-vis Hamish Watson ?

C.O : On est d’accord que c’est un joueur très important, comme Stuart Hogg derrière. On connaît son profil, c’est un joueur très puissant du bas du corps, qui avance à l’impact. Il s’agit d’une pièce déterminante de leur équipe quand elle s’approche de la ligne d’en-but. On a vu son efficacité, on va essayer de la contrecarrer.

Il est peut-être un peu tôt pour en parler, mais comment jugez-vous l’évolution de votre équipe depuis le début du Tournoi ?

C.O : On est parti du point zéro, ou presque. On s’est construit petit à petit, on a évolué tous ensemble. On ne chamboule pas tout chaque week-end, c’est bon pour la stabilité et les repères. On travaille bien ensemble et on va essayer de prolonger cette dynamique qu’on s’est créée.

Un match dans le contexte feutré de Murrayfield se prépare-t-il différemment qu’un choc dans la fournaise de Cardiff ?

C.O : Ma conviction, que partage toute l’équipe, c’est qu’on doit former un bloc capable de passer au travers de toutes les péripéties. On a joué trois matchs, il y en aura d’autres, mais à un moment, il faut essayer de rester imperméable à ce qui se passe autour. Oui, on aborde le contexte, mais on veut rester fort sur nos bases.

Cette euphorie qui vous entoure est-elle gênante ou euphorisante ?

C.O : Il y a forcément un peu des deux. Je ne vais pas vous dire qu’on est déçus, mais on essaie de rester froid et de prendre du recul, parce qu’on ne peut pas se permettre de s’emballer. Il faut rester froid, parce qu’on est acteur du jeu, responsables de ce qui se passe. Mais on doit se servir de ça pour le transformer en énergie positive.

Propos recueillis à Edimbourg

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