Le Roux, histoire d'une reconversion réussie

Par Rugbyrama
  • Bernard Le Roux - France
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Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2020 - Auteur d'une performance XXL, le Racingman Bernard Le Roux a trouvé sa place en deuxième ligne. Longtemps décrié notamment lorsqu'il évoluait en troisième ligne, l'international d'origine sud-africaine a réussi une belle reconversion avec le numéro 4 dans le dos. Un poste que, lui-même, n'approuvait pas à 100%

"Je ne sais pas… Je ne fais qu’1,96m, c’est plutôt petit pour le rugby international. Et puis, je perds beaucoup d’énergie en mêlée fermée. Un cran plus bas, j’ai l’impression d’avoir plus de liberté". C'est avec ces mots que Bernard Le Roux qualifiait son repositionnement à la deuxième ligne du XV de France, en 2015. Oui mais voilà, depuis les temps ont bien changé. Contre l'Angleterre dimanche, le joueur du Racing 92 a été monstrueux et a prouvé que, peut-être malgré lui, son avenir au plus haut niveau du rugby français se trouve en deuxième ligne. Lors de ce match, Le Roux a effectué pas moins de 23 plaquages, ce qui a fait de lui le meilleur défenseur des Bleus sur la pelouse de Saint-Denis.

C'est donc une belle reconversion que s'est offert Le Roux, lui qui avait plus souvent le numéro 6 dans le dos. Mais ce poste de troisième ligne aile l'a peut-être desservi. En effet, beaucoup se questionnaient sur l'utilité du natif de Moorreesburg à ce poste, peu à l'aise dans le jeu courant et se cantonnant souvent aux tâches défensives, un travail de l'ombre plus adéquat pour un deuxième ligne.

Un poste longtemps réfuté

Bernard Le Roux et la deuxième ligne, cela a longtemps été le fameux "je t'aime; moi non plus". Déjà, sous l'ère Philippe Saint-André, où il semblait accepter l'augure après un match contre la Roumanie, en phase de poule de la Coupe du monde 2015 : "Les coachs m'ont demandé de monter d'un cran. Cela ne me dérange pas outre-mesure" avouait le joueur. "Je fais 1,96m et 114 kg. Je sais plaquer, je sais sauter en touche, je sais pousser. Je suis donc tout à fait capable de répondre aux attentes du staff au poste de deuxième ligne."

Mais la tendance s'est petit à petit inversée et l'international confiait finalement préférer le poste de flanker. "Je suis trop jeune pour me considérer comme un deuxième ligne", glissait-il il y a 4 ans avec le sourire à Marcoussis. Le Roux voulait attendre ses 30 ans avant de jouer pleinement dans la cage, âge qu'il a atteint en juin dernier.

Bernard Le Roux s'est donc fait une raison. Ce repositionnement, qui a été un grand combat pour Laurent Travers, l'entraîneur du Racing, semble être idéal pour Le Roux. "Cela fait un moment que je dis qu'il faut que j'arrête de râler... parce qu'avant, je ne voulais jouer que troisième ligne". Mais Le Roux a aussi compris les attentes de Fabien Galthié, qui veut plus de mobilité au poste de deuxième ligne. De plus, la troisième ligne française a donné entière satisfaction lors du premier match face au XV de la Rose. Une raison de plus pour Bernard Le Roux de garder ce numéro 4 dans le dos. Vraisemblablement dès ce dimanche, face à l'Italie.

Par Kenny Ramoussin

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