À kilt ou double

  • Charles Ollivon contre le pays de Galles
    Charles Ollivon contre le pays de Galles
Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2020 - Plus que jamais en course pour le grand chelem, les coéquipiers de Charles Ollivon s’avanceront pour la première fois de leur jeune histoire dans le rôle de ceux qui auront tout à perdre. Un contexte nouveau qu’il s’agira pourtant de maîtriser, tout aussi piégeux que l’adversaire écossais.

Et si, ce dimanche, leur pire adversaire n’était finalement pas eux-mêmes ? Malgré tout le respect qu’on peut avoir pour cette valeureuse équipe d’Écosse, on ne serait pas loin de le penser... En effet, après avoir prouvé contre l’Angleterre que sa bleusaille était bien de la trempe à rivaliser avec les meilleurs ; après avoir démontré contre l’Italie qu’elle avait assez de maturité pour assurer l’essentiel sans trop se faire peur ; après avoir bravé à Cardiff le contexte brûlant du Millennium et enfin vaincu le signe indien, il ne reste désormais plus au XV de France qu’à franchir une étape, s’il souhaite arriver contre l’Irlande en mesure de s’adjuger son premier grand chelem depuis dix ans.

La plus piégeuse. La plus traître. Celle d’assumer, sur un terrain de Murrayfield qui ne réussit plus aux Français depuis 2014, le statut de favori. Ne riez pas, car la nouveauté est de taille… En effet, nos petits Bleus ne se situent désormais plus dans le camp confortable des outsiders qui n’ont finalement pas grand-chose à perdre face à supposés plus forts qu’eux, mais incarnent de nouveau le gros gibier dont les chasseurs en tous genre rêvent de décrocher le scalp. En clair, de chasseurs, les Tricolores sont devenus chassés. Un trophée que les Écossais de Stuart Hogg, frustrés par un début de Tournoi poussif, rêvent de s’adjuger.

Ollivon : "On a notre histoire à écrire"

La bonne nouvelle ? Elle est au moins que les Bleus en ont conscience, qui par la sage voix de Charles Ollivon ont affirmé leur volonté de rester fidèles à ce qui fait leur force depuis le début de la compétition. "Ma conviction, que partage toute l’équipe, c’est qu’on doit former un bloc capable de passer au travers de toutes les péripéties, avançait le capitaine. Il faut essayer de rester imperméable à ce qui se passe autour. Oui, on aborde le contexte, mais on essaie de rester froid et de prendre du recul, parce qu’on ne peut pas se permettre de s’emballer. Ce grand chelem, on l’a évoqué en début de semaine entre nous, juste quelques phrases, rien d’exceptionnel… Et puis, on a rapidement évacué le sujet. Parce qu’on a parfaitement conscience qu’une grosse bataille nous attend à Murrayfield."

Un match à kilt ou double, comme les Bleus en ont si souvent raté par le passé ? Il y a de ça, oui… Sauf qu’Ollivon, encore, est farouchement déterminé à ne pas ressasser les fantômes du passé. "On a notre propre histoire à écrire, et si on est bien conscient de l’ampleur de la tache qui nous attend, on l’est aussi de nos forces. Et on compte bien s’appuyer dessus..." Une confiance à toute épreuve, qui ne sera pas le moindre des atouts des Bleus dans la tempête de Murrayfield. À vous de jouer, messieurs !

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