Pelous ne comprend pas "comment Fickou n’est pas le meilleur joueur du monde"

Par Rugbyrama
  • Fabien Pelous à la cérémonie
    Fabien Pelous à la cérémonie
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - Dans un long entretien qu'il accorde à Midi Olympique, l'ancien deuxième ligne toulousain Fabien Pelous revient sur la génération qui éclot actuellement en Bleu et qu'il a vue passer, en nombre, quand il était à la tête de l'équipe de France des moins de 20 ans. Certains dont il avait décelé tôt tout le potentiel. D'autres, comme Fickou, qui le déçoivent.

Joueur le plus capé de l'histoire des Bleus (118 sélections) et qui a occupé de nombreuses fonctions dans le rugby français, Fabien Pelous est de ceux dont la voix pèse. Dans un long entretien qu'il accordait ce vendredi à Midi Olympique, l'ancien deuxième ligne du Stade toulousain (1997-2009) revient notamment sur l'état de forme enthousiasmant du XV de France.

"Tous les rugbymen se reconnaissent dans cette équipe. Pas forcément et uniquement car elle a des résultats mais parce qu’elle véhicule quelque chose de très français. On possède des garçons qui sont capables de jouer en équipe, mais qui ont aussi cette faculté à réaliser des exploits personnels. Les gens ont besoin de ces deux volets pour s’identifier. On l’a encore vu à Rome, où on marque des essais sur des différences individuelles. On ne gagne pas simplement sur des aspects stratégiques mais aussi parce que certains, par leurs qualités hors du commun, battent des adversaires directs et mettent l’équipe dans une situation favorable. Le rugby français, c’est ça. Notre ADN, c’est de se placer dans des dispositions collectives pour que nos individualités se mettent en valeur. On l’avait peut-être un peu perdu, ces dernières années, en suivant une mode de jeu très stratégique où le rugby statistique était plus important que le rugby d’inspiration."

"Dupont peut nous faire gagner une Coupe du monde"

Pelous évoque un système qui gagne mais aussi des hommes, des joueurs, aux capacités hors du commun. "Chaque formation est dépendante de ses meilleurs joueurs. Voilà pourquoi les performances restent toujours fragiles. […] S’il faut remplacer Antoine Dupont, aujourd’hui, c’est compliqué. C’est vrai au Stade toulousain et en équipe de France. Idem pour Virimi Vakatawa, un garçon qui peut faire basculer n’importe quel match, comme Teddy Thomas. Actuellement, nous possédons beaucoup de joueurs dans ce profil."

Une génération dorée qu'il a en partie vue éclore lorsqu'il officiait à la tête de l'équipe de France des moins de 20 ans. Un joueur, pourtant, le déçoit encore au regard de son potentiel : il s'agit de Gaël Fickou, qui fêtera pourtant ce dimanche sa 60e sélection en Bleu, à seulement 26 ans. "Des bons joueurs, il y en a tous les ans et j’en ai vu passer un paquet. Gaël Fickou, je ne comprenais pas, et je ne comprends toujours pas comment il n’est pas le meilleur joueur du monde. Je trouve qu’il n’exploite pas encore tout son potentiel. Il est capable de faire bien mieux."

D'autres lui donne entière satisfaction. A commencer par Antoine Dupont, bien sûr. "Pour Antoine Dupont, qui symbolise ce renouveau français, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’il pouvait changer le destin d’une équipe de France. C’est le genre de garçon qui est capable de nous faire gagner une Coupe du monde. Même surveillé de près, il sort des exploits en permanence."

Retrouvez dès maintenant l'intégralité de l'interview sur Midi Olympique

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