Élissalde : "Tout ce qu’on mange, on va s’en servir pour sortir cette boule de feu en nous"

  • 6 Nations 2019 - Jean Baptiste Elissalde (France)
    6 Nations 2019 - Jean Baptiste Elissalde (France)
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Au lendemain de la victoire du XV de France face à l’Écosse (27-10), Jean-Baptiste Élissalde était heureux de partager des sourires avec ses joueurs. L’entraîneur des arrières espère que le groupe se nourrira des critiques pour continuer à grandir.

Rugbyrama : Comment avez-vous trouvé la prestation d’Antoine Dupont qui est un peu sorti de son registre de soliste ?

Jean-Baptiste Élissalde : On a tendance à voir ce gamin que par ses exploits mais il a aussi un apprentissage de demi de mêlée où il apprend à gérer les flux de vitesse. Il est entrain de l’intégrer à Toulouse. C’est dans sa formation, sa construction. Il a eu un jeu au pied plutôt positif. Pour l’avenir, s’il comprend ça et qu’il garde ses qualités, ça devrait faire de lui un très, très bon joueur. Mais brider Antoine, ce serait une grosse erreur. Il ne faut pas le cantonner à un rôle de gestionnaire.

Et comment avez-vous trouvé Romain Ntamack ?

J-B. E. : On a aucun doute quand on met des garçons comme ça. Hier (samedi), c’était leur moment. Romain a su le saisir. Romain joue depuis très longtemps à l’ouverture même s’il évolue plus souvent centre à Toulouse. Il a l’habitude d’enlever le numéro qu’il a dans le dos. Il a des qualités techniques individuelles proches des normes du très haut niveau. Maintenant, il va emmagasiner beaucoup d’expérience. Le doute pouvait exister sur la manière dont il allait répondre à l’intensité d’un match international. Sans ballon, il a démontré qu’il était à l’heure face à des joueurs qui ont beaucoup joué.

Si les petits viennent à se louper, ils seront remis en question

Morgan Parra et Camille Lopez peuvent-ils encore prétendre à une place de titulaire ?

J-B. E. : Ils font partie du groupe. On fait des choix et on les assume. Il n’y a pas de stratégie particulière. Les plus performants sont sur le terrain. Aujourd’hui, on cherche, on essaye, et ceux qui rentrent sur le terrain et qui répondent présents marquent des points. Si les petits viennent à se louper, ils seront remis en question. C’est la vie de la sélection. Moi j’ai connu ça avec Mignoni et Yachvili. Les joueurs n’ont pas beaucoup de temps pour se montrer. Ils doivent avoir ça en tête de manière individuelle et collective. C’est une vie d’équipe qui nous manque.

Comment avez-vous vécu cette semaine un peu particulière ?

J-B. E. : Un peu tous les sentiments. Soit tu prends et tu te morfonds. Soit tu mets les épaules en arrière et tu te relèves. On a senti les joueurs venir au plus près de nous parce qu’on a été remis en question par tout le monde. Et quand j’entends des critiques sur Jacques, je le prends pour moi. Quand j’entends des critiques sur les joueurs, ça me fait mal dans mon fort intérieur. Mais j’ai bien aimé cette semaine. J’aime bien quand ça cogne comme ça. C’est un gros défi qui est très bien. Cette notion de groupe a été fondatrice de quelque chose. Allez-y, tapez fort, ça endurcie. Je suis persuadé que tout ce qu’on mange depuis quelques mois, quelques années, on va s’en servir pour sortir cette boule de feu qui grandit en nous. C’est mon ressenti. On construit cette équipe dans la difficulté.

Allez-y, tapez fort, ça endurcie

Le véritable révélateur sera le prochain match en Irlande ?

J-B. E. : Je n’aime pas parler de test. Mais quand je vois le match Pays de Galles - Angleterre, on n’est pas encore à ce niveau-là, il ne faut pas se le cacher. Les intensités qu’on touche sur ces matches ne nous sont pas communes. J’espère que les joueurs vont faire une bonne semaine et pas juste rentrer chez eux pour se mettre dans le canapé.

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