XV de France, acte II

  • XV de France - Geoffrey Doumayrou et ses coéquipiers
    XV de France - Geoffrey Doumayrou et ses coéquipiers
  • Steve Hansen (Nouvelle-Zélande)
    Steve Hansen (Nouvelle-Zélande)
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - La principale satisfaction des Bleus du Tournoi des 6 Nations 2018, le premier de l'ère Brunel, avait résidé dans le secteur défensif. Pour ce deuxième opus, le staff tricolore a décidé de franchir un cap et de mettre l'accent sur l'attaque.

Ce vendredi matin, ce n'était que le deuxième entraînement collectif du XV de France réunis à Marcoussis depuis la fin du week-end dernier. Avant cela, les Bleus ont surtout débriefé la dernière saison écoulée et travailler individuellement. "Nous avons eu un retour sur cette dernière année de la part du staff qui a beaucoup analysé notre façon de jouer, les choses qui fonctionnaient bien et celle qui fonctionnaient moins bien, confirme l'ouvreur Antony Belleau. Le débrief s'est fait sur l'ensemble de l'année 2018, depuis que ce staff a été mis en place. On va donc essayer de changer certaines choses sur la façon dont on utilise le ballon. Jusque-là on essayait de tenir beaucoup le ballon, ce qui n'était pas forcément la meilleure des façons de jouer. On doit essayer de changer un peu, d'essayer de donner un peu plus de volume sans trop en faire."

"En fait, plutôt que de faire une passe, un ruck, une passe, un ruck, il faut que l'on se fasse un peu plus de passes, précise le deuxième ligne Sébastien, Vahaamahina. Ce n'est pas simple, mais nous avons les joueurs pour faire ça."

En clair, le sélectionneur Jacques Brunel a décidé de mettre l'accent sur le système offensif de son équipe. Depuis le début de la semaine, c'est la principale thématique développée. Le Tournoi des 6 Nations 2018 avait consacré la défense. Un secteur de jeu qui avait notamment permis de remporter le Crunch face à l'Angleterre. C'était clairement LA satisfaction de l'hiver dernier. On l'avait même érigé en un socle de travail solide, immuable.

À tel point qu'à l'approche de la série de test-matchs en Nouvelle-Zélande, le sélectionneur des Blacks Steve Hansen s'était montré très élogieux à l'égard des Français. "Si on regarde les statistiques, avait-il dit, les Bleus ont réussi 92,5 % de leurs plaquages et n'ont encaissé qu'un essai et demi par match lors du Tournoi des 6 Nations 2018." Las, les certitudes ont volé en éclat. Dix neuf essais encaissés en trois matchs lors de cette tournée à l'autre bout du monde pour 42 points de moyenne par rencontre. Un chiffre pharaonique.

Steve Hansen (Nouvelle-Zélande)
Steve Hansen (Nouvelle-Zélande)

Cette année, les Bleus semblent donc vouloir se tourner vers un jeu plus offensif, moins étriqué. Vahaamahina y croit. Il développe, sourire en coin : "Il y a pas mal de Toulousains, on peut s'appuyer dessus et cela ne peut que faire évoluer notre jeu. Certains joueurs, on a l'impression qu'ils ont fait ça (des passes) toute leur vie. (Romain) Ntamack et (Thomas) Ramos, ça m'a bien plu de les voir à l'entraînement ce matin."

Dans le regard de Vahaamahina, une lueur d'espoir. À croire que les Bleus se réservent le droit de surprendre. Et le deuxième ligne de Clermont de conclure sur une touche d'optimisme : "En tout cas, c'est plaisant."

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